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Contre-enquêtes : faits divers et fiction

Bulletin : Critique 906
01 novembre 2022
Numéros de page :
p.883
Le fait divers sanglant fascine. Non résolu, il passionne. Rien d’étonnant à ce que les écrivains s’en inspirent ou s’en emparent : de Stendhal à Truman Capote, ils ont été nombreux à mettre cet atout dans leur jeu. Mais le jeu lui-même est en train de changer. Qu’elle « fictionnalise » des crimes bien réels ou qu’elle rouvre des dossiers que l’on croyait depuis longtemps classés, toute une littérature d’aujourd'hui s’adonne à la contre-enquête. Simple perpétuation, par d’autres moyens, d’une connivence invétérée ? Ou émergence d’une nouvelle relation entre écrivains et assassins – ce qu’on pourrait appeler, en souvenir de Borges, un « tournant inquisitorial » ? L’affaire est instruite, dans cette livraison de "Critique", par Blanche Cerquiglini, Pierre Judet de la Combe et Thierry Hoquet, avec l’aide de Pierre Bayard, orfèvre en « critique policière ». Sommaire. Contre-enquêtes : faits divers et fiction, présentation. Le fait divers ou la monstruosité ordinaire. Le fait divers en roman. Coupable, forcément coupable. Sophocle s’est trompé, entretien avec Pierre Bayard. Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.