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La |Littérature transfigurée par ses éditeurs mêmes

Bulletin : Critique 907
01 décembre 2022
Numéros de page :
pp.979-980
Longtemps, l’édition de texte fut un sacerdoce aux rituels rigoureux et aux maximes sévères (« Lectio melior, lectio difficilior ») : au bout de son chemin montueux apparaissait le Graal de l’« édition définitive ». Il revint ensuite à la critique génétique, promouvant manuscrits et avant-textes, d’ouvrir le jeu des possibles en nous faisant entrer dans le dédale des bifurcations et délaissés textuels. Mais voici le jeu poussé encore plus loin par ces éditeurs et éditrices qui reboutent, raccordent, remontent et parfois même récrivent les textes. Qui taillent un nouveau corpus aux œuvres. Des poètes du XVIIe siècle à Proust, de Molière aux épistoliers catholiques du XXe siècle, ces nouveaux rhapsodes revivifient la littérature, comme le prouve le dossier conçu et réuni pour "Critique" par Jean-Louis Jeannelle. Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier. Sommaire. Un manuscrit est-il une œuvre ? Une histoire de mains. Le devenir-brouillon du canon proustien. Molière et ses textes possibles. Correspondances d’écrivains, une gageure éditoriale ? Nicole Loraux. Compléter le corpus, éclairer l’œuvre. Faire école.