Sécurité européenne : la fracture
Bulletin : Futuribles janvier février 2021
01 janvier 2021
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pp.101-107
Fin 2019, Jean-François Drevet tirait la sonnette d’alarme, dans ces colonnes (n° 433), sur les risques que courait l’Union européenne à ne pas s’engager dans la construction d’une réelle défense commune. Confrontée à diverses tensions avec la Turquie, à un affaiblissement du rôle de l’Alliance atlantique sur fond de désengagement américain, l’Union ne peut plus se contenter du soft power qui faisait sa réputation jusqu’ici. D’une part, cette politique fondée sur la défense et la diffusion des valeurs européennes (démocratie, droits de l’homme) n’est plus appliquée de manière systématique ; d’autre part, à trop peu répondre à divers comportements menaçants sur ses flancs est et sud, l’Union court le risque de perdre sa crédibilité sur le plan géopolitique. D’où cet appel de Jean-François Drevet à la mise en place d’une sécurité et d’une défense européennes à la hauteur des enjeux actuels, qui puisse aussi intégrer un volet militaire opérationnel — un hard power venant compléter le soft power. Détails. Pas de chiffres.