Démystification de l'impact du drop des chaussures
Bulletin : Journal de traumatologie du sport juin 2024
01 juin 2024
Numéros de page :
7 p. / p. 110-116
Contexte
Le « shoe drop » représente la différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied de la chaussure. Ce concept a gagné en importance dans la conception des chaussures de sport. Cette revue de portée synthétise les effets biomécaniques du « shoe drop » et ses implications cliniques.
Méthodes
La recherche a inclus des bases de données académiques majeures telles que MEDLINE, Cochrane Central, Scopus et PEDro, en utilisant des mots clés spécifiques. Les critères d’inclusion ciblaient des études sur des coureurs adultes de différents niveaux, examinant les effets du « shoe drop » sur des aspects tels que les blessures et la biomécanique, menées dans des environnements contrôlés tels que des laboratoires ou des scénarios du monde réel et respectant un design d’essai randomisé contrôlé. Les études ne correspondant pas à ces critères spécifiques ont été exclues.
Résultats
Sur 113 articles initialement identifiés, 4 ont été inclus pour l’analyse. Ces études examinaient l’effet du « shoe drop » sur la biomécanique de la course. Elles suggéraient que les chaussures à faible « shoe drop » pourraient améliorer la mécanique de course en réduisant l’accélération du talon. Toutefois, l’impact sur le risque global de blessure demeurait incertain. Les études soulignaient des différences entre coureurs occasionnels et réguliers, et chez les jeunes athlètes, indiquant une réponse biomécanique variable.
Conclusion
Cette revue a exploré l’impact du « shoe drop » sur la biomécanique de la course et le risque de blessure. Les résultats suggéraient que les chaussures à faible « shoe drop » pouvaient améliorer la mécanique de course en réduisant l’accélération du talon, bien que leur effet sur le risque de blessure restait incertain. Des différences ont été observées entre coureurs occasionnels et réguliers. Ces résultats soulignent l’importance des prescriptions de chaussures personnalisées, de l’éducation des patients et de la prévention des blessures, tout en appelant à des recherches supplémentaires pour des preuves cliniques plus robustes.