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Lien entre l'aspect échographique du poumon et la sévérité clinique du patient atteint d'une grippe saisonnière

01 mars 2024
Numéros de page :
9 p. / p. 152-160 : ill. en coul.
Introduction : La grippe saisonnière représente chaque hiver un motif de consultation très important. La symptomatologie peut rapidement évoluer vers une pneumonie sévère. Actuellement, peu d’outils existent pour évaluer la sévérité clinique des patients. Le but de cette étude est de démontrer le rôle de l’échographie pulmonaire comme marqueur de sévérité́ chez les patients atteints d’une grippe. Méthodes : L’étude a comporté 79 patients arrivés aux urgences pour grippe. Une échographie pulmonaire a été réalisée à la recherche d’un syndrome interstitiel ou d’une consolidation. Le qSOFA, le SOFA, la saturation, le rapport PaO2/FiO2, les besoins en oxygène, la destination du patient ont permis d’établir la gravité de la pathologie du patient. L’échographie a alors été comparée à ces différents outils. Résultats : Plus l’échographie devient pathologique, plus on observe une proportion de qSOFA (p = 0,001) et de SOFA pathologiques (p = 0,009). La majorité́ des patients ayant un syndrome de détresse respiratoire aiguë ont une échographie pathologique (p 0,001). La moyenne des saturations d’admission est de 89,2 % dans le groupe «échographie pathologique» contre 95,8 % dans le groupe «échographie normale» (p 0,001). Les patients ayant eu recours à des thérapies invasives ont une échographie pathologique (p 0,001). Sur les 28 patients ayant une échographie pathologique, 24 ont nécessité́ une hospitalisation (p 0,001). Conclusion : L’échographie pulmonaire est un atout majeur pour l’évaluation de la sévérité du patient atteint d’une grippe saisonnière. De plus, l’échographie permet une meilleure surveillance du patient en pouvant influencer la destination de celui-ci vers un retour à̀ domicile ou une surveillance aux soins intensifs.