Au XVIe siècle, la présence européenne dans l’océan Indien est essentiellement portugaise. Tout change au XVIIe siècle, avec la création de compagnies à capitaux privés pourvues par les gouvernements de monopoles commerciaux : l’East India Company anglaise en 1600, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) en 1602, la française en 1664… Pondichéry, Batavia, le thé et les épices, la porcelaine de Chine et les luxueuses toiles indiennes, les aventuriers entrepreneurs de Lorient : leur équipée a longtemps charrié un imaginaire lié au capitalisme marchand et à la découverte de lointaines contrées. Les historiens en livrent aujourd’hui une image plus complexe, en insistant sur leur nature souveraine, leur esprit de conquête et la violence induite par leur projet, fait de traite esclavagiste et d’exploitation des populations locales. Sommaire. Les Compagnies-États en Asie, vers 1750, carte. Compagnies des Indes. Des marchands plus forts que les États ? Java, laboratoire colonial. Lorient : construire un port en dix ans ! Pondichéry, des Français en Inde. Aux origines du capitalisme global ?