La vulnérabilité d'une plaque carotidienne en 2024
Bulletin : Revue médicale de Liège avril 2024
01 avril 2024
Numéros de page :
7 p. / p. 248-254 : ill. en coul.
L’athérosclérose carotidienne est une des causes les plus fréquentes d’accident ischémique cérébral (AIC). Si la dangerosité d’une plaque d’athérome est historiquement vue uniquement à travers le prisme de la sténose qu’elle engendre, l’évolution des connaissances nous pousse à considérer sa composition à la recherche de facteurs de vulnérabilité. Ces plaques à risque, a fortiori «non sténosantes», sont responsables d’une proportion difficilement quantifiable, mais probablement non négligeable d’AIC jusqu’ici considérés cryptogéniques. En effet, ces critères échappent pour beaucoup aux méthodes d’imagerie traditionnelle. Plusieurs propriétés associées à la vulnérabilité de la plaque et au risque d’AIC, principalement l’hémorragie intra-plaque et l’inflammation, sont désormais accessibles en pratique courante. Après quelques rappels physiopathologiques et une lecture critique de la littérature historique de la prise en charge de l’athérome carotidien, nous passerons en revue les différentes techniques d’imagerie utilisables en routine dans la mise au point de la plaque d’athérosclérose, avec un focus pratique sur l’imagerie pariétale vasculaire par résonance magnétique et, dans une moindre mesure, par échographie de contraste.