La prévention et l’intervention précoce dans le domaine de la santé mentale sont reconnues comme des éléments-clés pour minimiser l’impact de tout état de santé mental potentiellement grave. Cependant, l’intervention précoce dans le domaine de la santé des jeunes est un objectif qui n’est qu’insuffisamment développé. Plusieurs axes de prévention peuvent se rencontrer : les interventions de prévention sélective chez des individus dont le risque de développer un trouble mental est significativement plus élevé que le reste de la population, les interventions indiquées chez des individus qui ne sont plus asymptomatiques, les stratégies de prévention secondaire visant à atténuer l’apparition de facteurs pronostiques négatifs, les stratégies de prévention tertiaire visant à remédier à la résistance au traitement et au dysfonctionnement psychosocial. L’épigénétique constituera, sans aucun doute, à l’avenir, un domaine prometteur pour la prévention des troubles mentaux. Les processus épigénétiques, modifiables par des mesures préventives comme l’activité physique, pourraient conduire à la résilience des troubles mentaux. Enfin, des facteurs liés au mode de vie (exercice physique, alimentation, tabac, manque de sommeil) pourraient également jouer un rôle dans l’émergence ou la prévention des maladies mentales.