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Prise en charge pré et post-opératoire en chirurgie bariatrique, monitoring biochimique et substitution en micronutriments

01 septembre 2024
Numéros de page :
6 p. / p. 313-318 : tab.
L’obésité, définie par un indice de masse corporelle > 30 kg/m2 est la maladie chronique de la nutrition la plus fréquente, pourvoyeuse de complications cardio-vasculaires et de décès. Aujourd’hui un belge sur six est obèse, d’ici 2035 ce chiffre pourrait grimper à un sur trois. Même si les GLP-1et autres traitements pharmacologiques s’avèrent très prometteurs, l’obésité reste une maladie chronique. La chirurgie bariatrique est actuellement la seule approche qui permette une perte pondérale tangible qui se maintienne à long terme, chez les patients obèses à haute risque métabolique, permettant d’améliorer au long cours leur contrôle glycémique notamment… à condition que cette approche chirurgicale s’inscrive au sein d’une équipe pluridisciplinaire permettant un changement du mode de vie et une adhérence du patient. Les critères d’éligibilité opératoire comprennent un IMC > 40 kg/m2 ou un IMC compris entre 35-40 kg/m2 associée à au moins une comorbidité sévère susceptible d’être améliorée après la chirurgie (diabète de type 2, HTA mal contrôlée, syndrome des apnées du sommeil,…). Toutefois, les techniques de chirurgie bariatrique peuvent entraîner des déficits en micronutriments déjà fréquemment rencontrés chez les patients obèses en préopératoire, en lien avec une alimentation déséquilibrée. Le but de cet article est de fournir des outils afin d’assister les professionnels de la santé à réaliser un bilan, notamment biologique, raisonné chez les patients obèses en pré et post opératoire bariatrique et une supplémentation en micronutriments notamment afin d’éviter des complications délétères.