L’impact des chiroptères sur les grottes préhistoriques a été largement sous-évalué, comme on le découvre ces dernières années. Dans un certain nombre de ces cavités à travers le monde, et notamment en France, les chauves-souris ont imposé des modifications radicales du microclimat, laissé des stigmates spectaculaires au plafond et au sol, et même entièrement remodelé des parois ou doublé la taille de galeries ! La faute à leurs déjections – le guano –, qui entraînent un phénomène de biocorrosion parfois très intense. Ces excréments ont aussi causé la disparition de bon nombre d’oeuvres pariétales réalisées dans ces grottes depuis la Préhistoire. Face à ce problème, des projets de recherche se sont mis en place pour sauvegarder les sites aujourd’hui menacés. Tout en protégeant les chauves-souris, indispensables aux écosystèmes de notre planète.