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Tome III :
3
[1923-1927]
Série :
Editeur :
Année de parution :
1983
Collection :
423, [6] p : 22 cm
4ème de couv. : Ce troisième volume de la traduction française du journal intégral de Virginia Woolf couvre les années 1923 à 1927, période bien remplie et de relative sérénité durant laquelle Virginia Woolf voit se préciser sa réussite littéraire et matérielle. Elle achève Mrs. Dalloway, écrit La promenade au phare et puis, s'interrogeant sur la genèse de ses livres, guette avec curiosité l'instant où poindra une idée nouvelle. Elle entrevoit vaguement un livre-poème (qui sera plus tard Les vagues) quand, tout à coup, s'interpose, s'impose à elle Orlando, hommage et peut-être adieu à son amie la romancière-poète Vita Sackevill West. Ce livre-là, Virginia Woolf le commencera et l'écrira très vite tout en poursuivant ses activités habituelles d'édition, de critique littéraire et sans cesser de noter ce qu'elle vit, ce qu'elle voit, parfois ce qu'elle ressent. Et ce journal, commencé un peu comme un exercice littéraire, devient de plus en plus une grande oeuvre en soi. Virginia Woolf, à la merci de mille souffles mystérieux, se raccroche là au réel et témoigne de son amour de la vie. Malgré migraines, angoisses, blessures, elle est sociable, elle s'intéresse à tout, elle se laisse ravir comme une enfant. Elle nous raconte avec autant de verve et de spontanéité les joies toutes nouvelles de l'automobile, que le déroulement d'une crise politique, une visite à Thomas Hardy que l'éclipse de 1926. Et que de beaux paysages, de superbes portraits ! C'est un prodigieux tête à tête avec la vie. Et puis, en filigrane, entre les lignes, sous la surface vivre et brillante, il y a le monstre qui rôde, la folie qui guette Virginia Woolf et qui finira par l'emporter, puisqu'elle devait se suicider en 1941. C'est cette double lecture qui donne tout son poids à cet extraordinaire Journal.
Note General : Appendices et abréviations