« Il y a plusieurs manières de définir l'art brut : celle qui l'illustre le mieux serait de dire que ces artistes sont des gens libres. Quand on dit quelqu'un de libre, c'est une personne qui n'attribue pas d'importance au regard des autres(...) » (Antoine de Galbert). Et c'est d'abord parce qu'elle est libre que Simone Couderc pourrait s'inscrire dans ce champ de l'art. Ce qu'elle doit aussi à l'art brut ? L'emploi de matériaux qu'elle récupère, le mariage décomplexé de la figure, de l'abstraction, de l'écriture, du symbolique, et les assemblages qui en résultent. En revanche, ses thèmes la placent inexorablement parmi les créateurs contemporains. Elle n'hésite pas à parler de sujets sociaux, voire politiques, qu'elle aborde le plus souvent avec humour. Simone Couderc sort des sentiers battus : en même temps à l'intérieur et à l'extérieur des mouvements artistiques, comme pour mieux exprimer ce paradoxe qui la définit : instinctive et cérébrale à la fois.