Une double histoire pour ce livre à double entrée : d'un côté C. Garcin raconte comment un pari lancé à la légère l'oppose à son ami Paul Autant-Grognard ; de l'autre P. Autin-Grenier avoue qu'un pari similaire fit vaciller son amitié avec Christophe Garçon. Le pari en question : lequel des deux attirera le moins de monde lors de ses rencontres en librairie... Un court texte rempli d'humour.

Ces poésies en prose dépeignent un monde absurde et désespéré, peuplé de figures étranges ou navrées : un monstre, un moine, un charlatan...

L'auteur dépeint la vie d'un modeste café des années 1960, la friterie-bar Brunetti, qu'il fréquenta dès l'âge de 20 ans et où il apprit la vie, la politique et la littérature auprès d'habitués tels que Raymond avec ses souvenirs d'Indochine, Madame Loulou la prostituée, Domi le cantonnier, le père Joseph ou encore Renée la bistrotière. ©Electre 2019 Pierre Autin-Grenier (1947-2014) est né à Lyon. Auteur de proses poétiques, de récits et de nouvelles, il est devenu un maître de la forme brève - de quelques lignes à quelques pages. Il a publié Jours anciens (L'Arbre Éditeur, 1980), Histoires secrètes (La Dragonne, 2000), Les Radis bleus (Folio, 2005). Dans la même collection : Je ne suis pas un héros suivi de Toute une vie bien ratée et L'éternité est inutile (2019).

Des nouvelles qui mettent en scène le monde contemporain avec tendresse et humour noir. Ce recueil posthume constitue aussi l'ultime bilan de l'écrivain. Electre 2015

Courtes nouvelles mélancoliques dont l'humour corrosif et le ton anarchiste disent les déchirures du quotidien, la difficulté d'être au monde, évoquent l'enfance et l'exil.

Un court récit en forme de cauchemar, dans lequel secrets, violences silencieuses, monstres nocturnes, éveillent des douleurs qui viennent de l'enfance. (Electre)

L’Eternité est inutile, avançait le titre de l’un de ses livres (Gallimard, « L’Arpenteur », 2002). L’écrivain Pierre Autin-Grenier est mort le samedi 12 avril, à Lyon, des suites d’une longue maladie. Avec l’humour délicieusement noir qui caractérisait ses textes, cet adepte de la brièveté aurait sans doute pointé du doigt pareille ironie du sort. En guise d’indices biographiques, il se décrivait ainsi : « Né à Lyon, à la Saint-Isidore (4 avril, ndlr) 1950, il bruinait légèrement sur les quais de Saône. » Et c’était à peu près tout pour ce minimaliste pratiquant, dont on savait tout de même qu’il partageait sa vie entre sa ville natale et Carpentras (Vaucluse)... Ses livres sont emplis de de bistrots, à l’image de la chaleureuse Friterie Bar Brunetti (Gallimard, L’Arpenteur, 2005), dans lesquels se célèbre, dans une atmosphère enfumée et à coups de verres de vin, la fraternité des petits, et d’où s’élève « la voix violette de colère contre mille complots de l’ordre » (comme il l’écrit dans un fragment des Radis Bleus, Gallimard, « L’arpenteur », 2007). En 2011, Pierre Autin-Grenier avait reçu le Grand Prix de l’humour noir pour C’est tous les jours comme ça (Finitude, 2010), fable fantastiquement drôlatique dans laquelle les livres étaient tous parés d’un bandeau « Lire peut entraîner des lésions cérébrales graves ».

Le narrateur part à la recherche, au travers de ses souvenirs, d'Elodie Cordou, la bohème perdue de ses années de jeunesse.