C’est un lieu sacré, celui où Moïse aurait reçu de Dieu les tables de la loi. Une terre d’aventure. Pour les Israéliens, cette péninsule égyptienne est aussi une des rares destinations étrangères accessibles en voiture. Malgré la menace terroriste, qui a fait six morts en juillet 2019, et les mises en garde des autorités, ils sont de plus en plus nombreux à y passer leurs vacances. Au risque de dévoyer l’esprit "baba cool" des origines.

De Ramallah à Bethléem, Naplouse ou Hébron, la pratique du yoga s’est étendue comme une traînée de zénitude. Car dans les territoires palestiniens, il permet aux corps et aux esprits, stressés par des décennies de conflit, de mieux affronter le quotidien. Même si la religion se met parfois en travers du chemin des adeptes de la salutation au soleil.

"Alignez-vous ! Evitez de prendre votre arme comme une guitare, pointez-la vers le sol. Quand vous êtes prêts, relevez-la, visez et tirez". Docilement. les participants s'exécutent sous le regard attentif de l'instructeur.

Mal conçu, laid, malfamé, c'est sans doute le bâtiment le plus décrié de Tel-Aviv. Projet phare inauguré en 1993, la gare routière, dans le sud de la ville, se voulait un symbole de modernité et un temple du shopping. Mais l'ogre de béton armé imaginé par l'architecte Ram Karmi a vu ses commerces péricliter, ses allées squattées par les dealers et les prostituées. Ce dédale interlope recèle pourtant des trésors cachés : une bibliothèque yiddish, un théâtre expérimental, un marché philippin... Des lieux qui montrent aussi un autre visage d'Israël.