Figure de la gauche sioniste, né dans l'Empire russe, Haïm Arlozoroff avait importé le communisme agraire de Kropotkine dans le foyer national juif de Palestine. Egalement diplomate, il était en négociations avec les autorités nazies pour faire sortir les juifs de l'Allemagne. Son assassinat, sur la plage de Tel-Aviv, en 1933, n'a jamais été élucidé.

Mal conçu, laid, malfamé, c'est sans doute le bâtiment le plus décrié de Tel-Aviv. Projet phare inauguré en 1993, la gare routière, dans le sud de la ville, se voulait un symbole de modernité et un temple du shopping. Mais l'ogre de béton armé imaginé par l'architecte Ram Karmi a vu ses commerces péricliter, ses allées squattées par les dealers et les prostituées. Ce dédale interlope recèle pourtant des trésors cachés : une bibliothèque yiddish, un théâtre expérimental, un marché philippin... Des lieux qui montrent aussi un autre visage d'Israël.

Le marché du Carmel, situé dans l’un des derniers quartiers rappelant le Tel-Aviv d’antan, est menacé par la gentrification galopante, avertit cette journaliste.

Lisbonne, Tel-Aviv, Melbourne, Le Cap sont toutes animées par le souffle du littoral. Un supplément d'âme qui donne envie de les découvrir autrement.

Originaires d'Afrique, des milliers de réfugiés (sur)vivent à Tel-Aviv, vitrine moderne de l'Etat hébreu, dans une situation de précarité entretenue par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. La plupart se retrouvent autour de Levinsky Park, "le parc pour ceux qui n'ont rien".

En quelques années, malgré le conflit israélo-palestinien, Tel-Aviv est devenue une ville phare du tourisme mondial au bouillonnement incessant. Dror Mishani met en scène cette cité de 3 millions d'habitants, aux facettes et aux populations multiples.