Nonagénaire, atteint d'une maladie incurable, David Croquette n'a plus d'argent pour s'offrir une mort traditionnelle et risque d'être envoyé en Chine pour y mourir. Aussi s'évade-t-il de l'hôpital. A la foire au passé, il tombe sur une antique machine à voyager dans le temps. Les derniers nazis ayant fui à bord de cet engin en 1945, c'est le début, pour le vieillard, d'une épopée burlesque.

A la suite d'un chahut de lycée qui tourne mal, quatre apprentis mécanos, las d'une société qui les ignore, décident d'une cavale. Tout au long de leur fugue et à travers les personnes qu'ils vont rencontrer, ils vont rêver de leur avenir. L'auteur écrit à la première personne dans un style à la fois tendre et corrosif pour nous faire pénétrer dans l'univers poétique et cynique de ces quatre marginaux.

Un homme de théâtre quelque peu aigri par l'insuccès donne une conférence sur Shakespeare, dans une petite ville. Il est déterminé à déboulonner le fameux "Barde", à démonter les ressorts de celui qu'il considère comme un histrion, un plagiaire, un pisse-tirades sans scrupule... Sa jalousie envers le grand dramaturge élisabéthain va se développer en un crescendo à la démesure tout à fait shakespearienne, pleine de bruit et de fureur, qui conduira ce candidat à la folie à s'identifier à l'objet de sa haine. Duel grandiose entre un vivant brisé par l'art et un trépassé glorieux, Merde à Shakespeare est aussi une réflexion vertigineuse sur la puissance du théâtre.

L'errance à deux voix, celle de Prune Sauvage, adolescente surdouée, boulimique et asociale, et celle d'un tueur en série, un mystique contrarié qui étrangle les femmes parce qu'il ne peut supporter leur beauté, se resserre jusqu'à la rencontre nocturne des deux personnages. Ce roman est aussi une réflexion sur l'autisme de masse qui se propage sous le contrôle de la police-monde.

L'auteur fut surpris à Goritz par la Première Guerre mondiale. Blessé en 1915, il se mit à la rédaction d'Hommes en guerre, qui parut pour la première fois en 1917. Six nouvelles qui racontent la fabrique à malheurs de la guerre, suivies d'un portrait de l'auteur par R. Rolland.

Ennemis de toujours, les Sudards et les Nordinaires se rencontrent en match inamical... Comptable solitaire, Fernando Fernand sera involontairement pris dans la tourmente d'après match au service des urgences d'un hôpital.