Cet enregistrement du répertoire profane de Willaert nous offre une vision complètement différente du domaine de la musique religieuse. On y découvre ici un musicien qui nous chante l'amour avec douceur et illustre les plaisirs de la vie avec le sourire et même un certain sens de la grivoiserie. (Electre)

C’est en 1578 que Hernando de Cabezon, fils du célèbre organiste Antonio de Cabezon publie une très vaste anthologie des compositions de son père sous le titre de Obras de Musica para tecla, arpa y vihuela. Destinées donc aux claviers et instruments à cordes pincées, ces pièces qui regroupent tous les genres de l’époque, profanes et sacrés, sont d’une parfaite écriture à quatre, cinq ou six voix. Selon une pratique très répandue, dès la Renaissance, les instrumentistes de DOULCE MEMOIRE se sont appropriés ces partitions en répartissant les voix entre leurs différents instruments. Leur choix s’est porté uniquement sur des pièces du répertoire profane. Il s’agit en fait de pièces ornementées au départ de quelques chansons et madrigaux parmi lesquelles quelques véritables « tubes » de la Renaissance, comme Suzanne un jour ou Anchor che col partire.

Ce généreux coffret de 12 CDs présente la totalité des albums de musique espagnole que José Miguel Moreno a enregistrée entre 1991 et 2004 avec un style unique et splendide pour Glossa, label dont il est cofondateur. L'interprétation, qui n'a rien perdu de sa fraîcheur première, surprend par sa spontanéité. Le livret physique complétant cette édition limitée comprend un nouvel essai ainsi que tous les textes chantés.

Jordi Savall célèbre les 30 ans de la Capella Reial de Catalunya avec cette réédition dans la série Heritage de 3 recueils de chansons - ou Cancioneros - du Siècle d'Or espagnol publiés en 1991, 1992 et 1994. Ces transcriptions d'airs populaires réalisées entre 1451 et 1595 et rassemblées ici pour la première fois autorisent un accès inespéré à une tradition musicale magnifiquement ressuscitée par Jordi Savall. Le parcours des manuscrits eux-mêmes est riche d'enseignements : Le Cancionero de la Colombina tire son nom du fils de Christophe Colomb, Ferdinand, qui a acquis le manuscrit en 1534 pour lui faire intégrer les collections de la Biblioteca Colombina de Séville. Le Cancionero del Palacio tient son nom du Palais Royal de Madrid où il a été redécouvert en 1870 tandis que le Cancionero de Medinacelli fut conservé dans la bibliothèque ducale du même nom dès le XVIème siècle. A l'image du répertoire qu'il fait revivre, ce tour d'horizon unique chatoie des mille couleurs de la Renaissance espagnole.

En 1958 naissait Harmonia Mundi : 60 ans et quelques milliers d'enregistrements plus tard, la "maison de disques" continue d'affirmer son identité et sa singularité avec une insolente vitalité ! Les anniversaires sont aussi l'occasion de contempler le chemin parcouru. Ce premier volume vous invite à revivre les moments forts des 30 premières années du label et rend hommage aux artistes qui ont construit Harmonia Mundi sur les hauteurs de Saint-Michel-de-Provence, menant avec une quête passionnée de l'excellence une véritable révolution dans le monde de la musique ancienne. Des orgues historiques à la révolution menée dans la musique ancienne, plongez dans l'histoire d'un label de légende.