Pour les naturalistes, le nom de Bonaparte est lié aux origines de la classification zoologique moderne et aux nombreuses découvertes qui lui sont associées. On doit en effet à ce grand découvreur d'espèces, notamment d'oiseaux, de mammifères, de batraciens et de reptiles, l'ordre des monotrèmes, auquel appartiennent l'ornithorynque et l'échidné, ainsi qu'une étude sur le venin de la vipère. Fervent démocrate, il fut l'un des meneurs de la révolution italienne de 1848 et contraint à l'exil.

Eugène Jamot a consacré 25 ans à la lutte contre l'endémie sommeilleuse sur le continent noir. Meneur d'hommes et précurseur de la santé publique moderne, il inventa une méthode prophylactique qui porte son nom. Lors de ses séjours africains, il sera médecin, mais aussi humaniste, comme en témoignent sa capacité et sa volonté à comprendre les moeurs des ethnies d'Afrique équatoriale française (AEF) et d'Afrique occidentale française (AOF).

Remarquable organisateur, Gaston Ramon réussit à fournir pendant toute la Première Guerre mondiale les sérums thérapeutiques dont les armées alliées avaient un constant et pressant besoin. Il renouvela l'exploit en 1939. Digne successeur de Louis Pasteur et d'Emile Roux, ses modèles, il fut également un chercheur modeste mais ingénieux et fécond. Travailleur acharné, rigoureux, célébré par ses pairs, il reste méconnu du grand public malgré son rôle essentiel dans la modernisation de l'immunothérapie.

Des laboratoires hospitaliers de pointe utilisent désormais les venins de serpent pour diagnostiquer des maladies ou suivre la réponse de l'organisme à un traitement.

Attirés par la faiblesse des coûts et des contrôles, les laboratoires pharmaceutiques testent leurs produits en Afrique, au mépris de la sécurité des patients. Face à la multiplication des accidents, certains essais ont dû être interrompus.

En Afrique, les morsures de serpent sont un problème de santé publique aggravé par le coût des traitements et la prégnance des pratiques coutumières.