La commémoration du bicentenaire de la naissance de Gabriel de Mortillet (1821-1898) est l’occasion pour le musée d’Archéologie nationale d’évoquer plus particulièrement le rôle de ce pionnier de la préhistoire comme attaché à la conservation du musée et membre de la Commission de Topographie des Gaules (CTG). La conception du "Dictionnaire archéologique de la Gaule" en est une belle illustration.

Le musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain- en-Laye (MAN) célèbre en avril 2022 l’achèvement de la restauration des façades du château, débutée en 2012. C’est l’occasion pour le MAN de se remémorer la première grande restauration lancée voici 160 ans par l’architecte Eugène Millet, dont la minutieuse étude préalable du site suivie d’un chantier fort documenté n’est pas sans rappeler cette parenté entre gestion des monuments historiques et archéologie dans les choix définitifs et l’enregistrement des données.

Depuis le Moyen Âge, le château de Saint-Germain-en-Laye, où se trouve aujourd’hui le musée d’Archéologie nationale, accueille des bibliothèques fameuses. La première d’entre elles est une des « librairies » du roi Charles V (1364-1380), dont les manuscrits sont répartis au sein de ses résidences comme le Louvre, Melun, Vincennes ou Saint-Germain. C’est ainsi que le donjon de cet édifice aurait abrité, dans sa partie la plus haute, un cabinet d’étude.

Le musée d'Archéologie nationale conserve plus de 14 000 photographies sur plaque de verre qui illustrent vestiges et mobiliers archéologiques, sites, fouilles et expositions au public, et ont été produites entre 1850 et 1930 environ. Un lot d'images fascine par sa technique et intrigue par son sujet, celui de la reconstitution des travaux du siège d'Alésia par Auguste Verchère de Reffye aux ateliers d'armement de Meudon.