Au cours d'un dialogue entre un père et sa fille, l'auteur propose un voyage à travers les différents projets de systèmes économiques connus comme des alternatives au modèle capitaliste. Il utilise les outils développés par les sciences sociales contemporaines pour identifier les forces et les faiblesses de chacun. ©Electre 2019

Deux nouvelles qui explorent les sentiments tels que la jalousie destructrice ou la bonté désintéressée. ©Electre 2016

Un écrivain installé à une terrasse parisienne observe un homme. Il s'aperçoit bientôt que c'est un voleur à la tire et le suit dans ses forfaits. Dans la seconde nouvelle, une dame déjeune dans une auberge lorsqu'elle surprend une conversation entre un vieil homme et les paysans locaux. Elle se rend compte qu'il s'agit d'une ancienne vedette de théâtre. Electre 2015

S'appuie sur des textes politiques d'Ernst Jünger (1895-1998), inédits en français. Le parcours de l'écrivain, du guerrier et publiciste de combat au sage contemplatif cultivant la Muse, a pour lui les apparences. L'idée de ce livre est née de l'étonnement de cette évolution et a pour objectif de comprendre ce que recouvre l'entrée d'un auteur au passé fasciste dans la littérature pure.

Si une influence lie l'Ökologie Ernst Haeckel (1834-1919) au Lebensraum de Friedrich Ratzel (1844-1904), une autre rattache ce dernier et son élève Franz Boas (1858-1942), futur fondateur de l'anthropologie culturelle américaine. Or, de traverses racistes en arborescences darwinistes, anthropologie, primitivisme et culture matérielle fascinent tout autant l'imagination d'Aby Warburg (1866-1929) que celle de Gottfried Semper (1803-1879). À partir de 1860, le vieil architecte féru de renaissance italienne et de romantisme néoclassique étend ses recherches à l'étude des « styles », fussent-ils maori ou océanien. Un écheveau plaçant l'acte de parure au cœur du dispositif se tisse alors entre les « revêtements » que sont tatouage, tissage textile et huttes... Introduction d'Isabelle Kalinowski, directrice de recherche au CNRS, et postface d'Estelle Thibault, professeure à l'École d'Architecture de Paris-Belleville.

Présentation de méthodes et de concepts issus des sciences sociales et adaptés à l'étude des pratiques sociales et de l'univers mental du Moyen Age. L'auteur montre également comment la sociologie a utilisé la période médiévale pour se construire en tant que discipline à partir de concepts comme le charisme, la pédagogie, la commune et l'hérésie. ©Electre 2023

Stefan Zweig a dix-neuf ans en 1900. A peine sa thèse de philosophie achevée, il échappe aux devoirs de sociabilité que lui impose sa famille pour se vouer à l’écriture et voyager, de Vienne à Paris, de Londres à la Belgique, du Tyrol aux Etats-Unis, de l’Italie à l’Inde. Il rencontre de grands contemporains tels Rilke, Hesse, Schnitzler, Buber, Hofmannsthal ou Romain Rolland, auxquels il écrira les lettres rassemblées dans ce volume. Il parvient à faire jouer son théâtre sur les plus grandes scènes, publie des chroniques littéraires dans des revues prestigieuses et met à profit sa familiarité presque instinctive avec les rouages du monde éditorial afin d’imposer en Allemagne le succès de son « cher maître » Emile Verhaeren. Il faut l’expérience de la guerre pour que Zweig découvre le lien qui le rattache à l’Autriche et comprenne les contradictions qui opposent son identité juive et son patriotisme. Il mesure aussi les limites de ses amitiés d’écrivain cosmopolite. Ces lettres passionnantes, dont certaines furent écrites en français, dévoilent au jour le jour les mondes de Stefan Zweig : la bourgeoisie juive viennoise, les réseaux lettrés européens, les revues et maisons d’édition autrichiennes et allemandes, les itinéraires de l’errance distinguée et les terribles « années d’apprentissage » de la guerre. Ce choix de lettres constitue le témoignage d’un des auteurs majeurs de la littérature mondiale sur une période essentielle de l’histoire européenne.

L'historien détaille les formes diverses que le capitalisme a pris au fil des siècles, de ses débuts au Moyen Age à l'avènement des entreprises multinationales. Source à la fois de richesses et de problèmes sociaux, il a radicalement transformé le travail et la relation entre le marché et l'Etat. ©Electre 2023

Parce qu'il s'est rangé aux côtés des nazis, Heidegger est devenu, pour l'histoire de la pensée, un cas, une blessure. Qui était-il vraiment ? Un des grands philosophes du siècle ? Un défenseur de l'Allemagne national-socialiste ? Voici une biographie décisive. Un texte brillant qui présente avec clarté la pensée de Heidegger. Mais aussi une biographie de l'époque, un panorama de la philosophie du XXe siècle.

Les textes qui composent ce volume (pour la plupart parus pour la première fois dans Die Schrf an der Wand, Beck, 1967) ont été écrits par Günther Anders lors de son long exil aux Etats-Unis puis à son retour en Europe après-guerre. S'ils sont nourris des réflexions et sentiments que lui inspirait sa situation de philosophe allemand émigré contraint à de " petits boulots " pour sur-vivre, les sujets qu'il y abordait n'étaient jamais, comme il l'écrira plus tard, " strictement privés ; [...] je n'ai jamais gardé pour moi mon "vécu", comme on dit - un mot ampoulé que je ne supporte plus depuis un demi-siècle au moins - [...] ou, plus exactement, ne l'ai consigné que dans la mesure où ce vécu était caractéristique de notre époque ; notamment lorsque j'espérais, en le formulant par écrit, susciter chez mes contemporains des prises de conscience, voire des actes justes ". Dans ces textes écrits pour " après-demain ", le style de pensée et d'écriture du philosophe contraint à l'exil américain par Hitler est déjà en place, et c'est un vif plaisir pour le lecteur quand Anders relate les micro-événements de sa vie d'exilé (un travail d'accessoiriste à Los Angeles, une hospitalisation, etc.) avec la précision ana-lytique de son ouvrage majeur, alors à venir, L'Obsolescence de l'homme (1956).