Les auteures entendent mieux faire connaître cette notion, théorisée aux Etats-Unis, qui désigne l'idée de soin dans un sens ordinaire et non médicalisé. ©Electre 2023

Ces textes portent sur la pénibilité du travail, la multiplication des contraintes organisationnelles et leurs effets sur la vie extraprofessionnelle, mais aussi sur les questions essentielles relatives à la psychologie du travail, notamment les rapports entre individu et collectif et leurs développements au moyen des pratiques d'intervention en milieu professionnel.

Deux articles dans lesquels, s'appuyant sur l'exemple des hermaphrodites, la biologiste et spécialiste du genre démontre l'association de facteurs biologiques et sociaux dans la définition de l'identité sexuelle. ©Electre 2018

Les auteures entendent mieux faire connaître cette notion, théorisée aux Etats-Unis, qui désigne l'idée de soin dans un sens ordinaire et non médicalisé. ©Electre 2023

Un numéro consacré aux violences subies par certaines femmes lors du suivi médical de la grossesse et de l'accouchement. Les contributeurs, dans une perspective intersectionnelle, montrent comment ces violences s'inscrivent dans un schéma sociohistorique plus large qui impose le contrôle du corps des femmes par l'Etat et l'institution médicale. ©Electre 2022

A partir d'enquêtes réalisées en nanomédecine, sur le soin gériatrique ou sur l'expérience de femmes confrontées à la violence, l'ouvrage propose une lecture de ce qui compte pour les personnes qui sont engagées dans une relation d'attention à autrui. Les conditions de l'identification à l'autre, ou au contraire de l'impossibilité de s'imaginer à sa place, sont le fil rouge de la réflexion. ©Electre 2023

Elles sont sept femmes, de 35 à 60 ans, infirmières, couturière, assistante sociale…, mariées ou célibataires, grands-mères ou en attente de fonder une famille, vivant en ville ou à la campagne, harcelées, surchargées, ballottées ou encore mal traitées par un supérieur, un collègue, un système. Elles sont tombées brutalement, après un long déni. Elles ont mis des mois à se relever. Repérées par le service social de l'Assurance maladie, elles ont accepté de participer à des séances de groupe. Leurs sept récits de burn-out aux caractéristiques communes montrent avec une émotion intacte que cette « maladie » de l'estime de soi, causée par une longue exposition quotidienne à un stress majeur proche du stress post-traumatique, est bel et bien une pathologie chronique. Avec un titre en « pied-de-nez », qui ironise sur les promesses de rétablissement en 15 jours, elles démontrent pas à pas combien le travail social de groupe, et plus largement toutes les modalités de travail collectif entre pairs, est bénéfique : sortie de l'isolement, gestion d'un calendrier, souci de présentation physique, sentiment d'être comprises, partage, entraide… Ensemble, elles ont créé une association pour venir en aide à d'autres victimes du burn-out et pour définitivement transformer une épouvantable épreuve en ressource pour les autres.

Synthèse sur le concept de care et sur ses différentes acceptations dans les domaines du travail, du genre, de l'éthique et de la santé. ©Electre 2022

Les auteures, pionnières de la théorie du care, s'interrogent sur la façon de résister à l'injustice, la possibilité de vaincre le capitalisme émotionnel et la possibilité d'une éthique du care globale à l'heure des migrations transnationales.

Que signifie accompagner une personne âgée en grande dépendance ayant perdu son autonomie physique ou mentale ? Comment assister l'autre dont le corps ne suit plus ou lorsque la démence entrave le sens commun ? Dans la capitale argentine, des aidantes, souvent migrantes, vivent jour et nuit chez des personnes âgées qu'elles prennent en charge. En donnant la parole à ces femmes inconnues, sous-estimées, dont les expériences, en apparence banales, sont pourtant inestimables, le livre de Natacha Borgeaud-Garciandía nous invite à pénétrer dans ces huis clos intimes pour saisir les complexités, ambiguïtés et subtilités du care. Travail sur l'humain, aux confins de la vie et de la mort, il touche à l'essentiel de nos existences. L'autrice montre comment ces travailleuses font face, seules, à l'extrême fragilité humaine, aux troubles du corps et aux méandres de la démence, suppléant aux déficiences des politiques sociales, aux absences des proches, à notre inattention. À la fois étrangères et intimes, lointaines et familières, leurs expériences et leurs voix interpellent universellement.

À l'origine du concept de « théorie queer », Teresa de Lauretis est une figure importante du féminisme aux États-Unis qui reste pourtant peu connue du lectorat français. Ce recueil de textes vient ainsi combler un manque en présentant plusieurs des aspects fondamentaux de sa pensée. Teresa de Lauretis porte et influence une théorie critique dans de nombreux champs tels que la littérature, le cinéma, la sémiotique, la psychanalyse, les études sur le genre et le féminisme queer. Sa fréquentation de Freud, Gramsci, Foucault et Althusser, lui permet de montrer le genre comme une représentation construite par des technologies sociales en même temps que subjectives. Ses conceptions sur le genre ont fortement marqué les débats, en particulier au sein des cultural studies. Ce recueil préfacé par Pascale Molinier et traduit par Sam Boursier a été publié pour la première fois en 2007. Épuisé depuis des années, il est de nouveau disponible dans une édition accompagnée d'une postface de Maxime Cervulle.