Le fleuve Niger, appelé par les Maliens Djoliba (fleuve rouge), suscite divers enjeux, abordés par la question générale de l'eau et de la mondialisation, la géopolitique, les conflits. A travers les mythes, les pratiques et les traditions anciennes, ces études mettent en avant la place du Djoliba dans la pensée des peuples d'Afrique.

Pour infirmer la thèse selon laquelle l'origine socioculturelle des élèves, dans un contexte de démocratisation scolaire, conditionne leurs capacités d'apprentissage, le sociologue démontre que ce sont les modes d'acquisition du langage oral qui déterminent le développement de la pensée chez l'enfant, et non la langue acquise, à partir des travaux d'anthropologues, psychologues et linguistes.

Etude consacrée à la scolarité et aux débuts professionnels des enfants d'ouvriers, basée sur des enquêtes statistiques. Après s'être penché sur le tournant pris par les familles ouvrières dans les ambitions scolaires et professionnelles qu'elles forment avec leurs enfants, l'auteur décrit les mutations des parcours scolaires des enfants d'ouvriers, puis examine l'usage des diplômes.

Enquête ethnologique réalisée au Mali auprès de femmes, de juristes, de professionnels de la santé et d'exciseuses. L'auteure dresse un tableau des incidences culturelles, politiques, psychologiques du conflit suscité par cette pratique en dégageant les sources des approches occidentales et africaines, et en faisant apparaître leurs évolutions ainsi que les conditions d'une reprise du dialogue.

En prenant la condition féminine comme perspective d'étude, ce livre propose une analyse critique de la mondialisation et montre comment celle-ci se construit, avec violence, sur la force de travail des femmes, en surexploitant économiquement leur immense désir de participer.

L'auteure s'attache à comprendre comment la discrimination des sexes se reproduit dans les sociétés modernes. L'égalité des sexes est intégrée aux lois et règlements, au discours des politiciens et dans les médias. Pourtant le vécu réel des individus ne correspond pas aux postulats du mythe de l'égalité des sexes.

Des spécialistes se penchent sur le travail des journalistes sous l'angle de leurs rencontres avec leurs publics. Ils cernent ainsi trois catégories de publics avec lesquelles les journalistes entrent en relation : les publics incarnés, imaginés et mobilisés. Ces catégories constitueraient un réservoir de ressources et de contraintes à partir desquelles se construit le discours médiatique.

Ce psychiatre et psychanalyste, engagé dans le travail d'aide aux victimes des crises et des catastrophes, réfléchit ici à partir de son expérience sur cette sensibilité accrue à la mise en cause, pour soi ou pour d'autres, des conditions élémentaires d'une vie humaine parmi les humains. Sa réflexion le conduit notamment à relire E. Kant, K. Marx et S. Freud.

Interrogation sur la recherche médicale et le respect de la personne humaine dans une triple perspective : un concept laïque de personne suceptible da faire accord entre tous, une critique des effets et méfaits d'une financiarisation sans limites, et une exigence radicale de démocratisation de la bioéthique.

Analyse la stratégie mise en oeuvre par le groupe surréaliste dans le champ littéraire et artistique des années vingt en France. On passe ainsi des conditions de formation du surréalisme comme position collective à l'activité du mouvement surréaliste, pour aboutir à la description de ses acteurs individuels à partir de leur carrière littéraire et de leur trajectoire sociale antérieure.

En France, le monde du travail est souvent présenté par une dichotomie entre travail indépendant et travail salarié : la liberté du premier aurait pour corolaire son insécurité, tandis que le second bénéficierait d'une certaine stabilité au prix de sa subordination à un employeur. Les appels à la simplification de la vie des indépendants ou à la libération du salariat, repris par les acteurs politiques, sembleraient avoir trouvé écho à travers une forme d'emploi organisant la fusion entre ces deux conditions : le portage salarial. Ce dispositif permet aujourd'hui à des dizaines de milliers de travailleurs de cumuler l'exercice d'une activité indépendante avec l'appartenance au salariat, en achetant leur statut de salarié auprès d'un tiers-employeur, une entreprise de portage. Dans cet ouvrage, Alexis Louvion, sociologue, propose une plongée dans la fabrication de ce salariat particulier. Il s'intéresse notamment aux implications politiques de ce développement : que deviennent les protections, droits et institutions mis en place par le salaire, lorsqu'ils deviennent l'objet d'une transaction marchande entre un tiers-employeur et un travailleur indépendant ? Faut-il se réjouir de l'extension potentielle de ce salariat à des travailleurs indépendants souvent désignés comme ubérisés et dépourvus de protections, ou au contraire s'inquiéter de la transformation générale du salariat que pourrait entraîner la généralisation de ce type de solutions ?

Ces dix portraits d'enfants d'une dizaine d'années, résultant d'une enquête menée dans les écoles et les foyers, permettent de saisir la construction sociale du corps des filles et des garçons dans leur contexte familial, amical et scolaire. Ils remettent en question les représentations de la socialisation du genre, mais aussi des dispositions corporelles et sociales pendant l'enfance.

Ce document met l'accent sur les différentes expériences sociales de la maternité. Il examine les rapports des mères aux prescripteurs en considérant successivement les trois interlocuteurs privilégiés par les mères : la famille, les professionnels de la petite enfance et la presse spécialisée. Puis il traite de l'évolution des pratiques au fil des naissances et du modèle maternel.

L'ordre graphique et le développement des cultures scientifiques ou religieuses, l'oralité rituelle en Afrique et sa mémoire écrite, les technologies de l'intellect et les procédures de traitement du texte ou encore les pouvoirs historiques et ambivalents du livre, autant de questions qui font l'objet de recherches constantes, sinon de vifs débats. Le point sur quarante années de recherches.

Ces contributions explorent l'appropriation des travaux de P. Bourdieu dans différents domaines : anthropologie, histoire, philosophie, sciences de l'information et de la communication, économie, droit, études littéraires, etc. Elles analysent la méthode du sociologue et son intérêt pour les enquêtes empiriques, le caractère politique de son oeuvre et les usages inattendus de son travail. ©Electre 2015

Partant du principe que nous sommes tous migrants, le pédopsychiatre propose une réflexion critique sur les pratiques et les discours usuels dans les domaines de la santé, du social, de l'éducation et de l'humanitaire pour les professionnels confrontés à la précarité et à l'exclusion, mais aussi à leur propre difficulté pour comprendre l'expérience de ceux avec qui ils travaillent. ©Electre 2018

Une étude sur les caractéristiques communes aux supports pédagogiques malgré leur diversité. L'objectif est de donner aux pédagogues le pouvoir de choisir les influences qui s'exercent sur leur manière d'enseigner afin de réduire les inégalités scolaires. Electre 2015

Les hôtesses d'accueil sont ici envisagées d'une part comme emblématiques d'un salariat dit d'apparat et d'autre part en tant que prestataires de services. A travers elles, l'étude éclaire ainsi l'exploitation de la féminité, de la jeunesse et de la beauté .dans la société capitaliste du XXIe siècle ainsi que les enjeux d'une configuration productive en pleine expansion. ©Electre 2018

Une histoire du militantisme pacifiste mené par les femmes. L'auteure décrit l'organisation de mouvements antimilitaristes féminins et explore l'analyse féministe du bellicisme, en invitant les femmes à s'impliquer davantage politiquement. Electre 2015

Depuis une vingtaine d'années, l'échec scolaire est analysé comme relevant de troubles médico-psychologiques affectant les élèves. L'auteur étudie le processus de médicalisation de ce phénomène depuis les années 1960 jusqu'à aujourd'hui. Electre 2014

En étudiant le rapport des élèves aux savoirs et aux institutions et les transformations de la relation des familles populaires à l'école, l'auteur montre que cette dernière participe elle-même à des parcours de décrochage scolaire : l'école buissonnière est d'abord une réaction graduelle des élèves à leur échec et au manque de perspectives sociales et professionnelles.

Le rapport spécifique des femmes avec les problématiques liées à l'eau est connu. Trois dimensions sont mises en perspective à partir d'un point de vue féministe : le caractère partial des connaissances et des savoirs, les limites de la perspective genre, environnement et développement adoptée à l'échelle internationale et la nécessité d'une repolitisation de ces questions.

Une analyse du rapprochement entre l'école et l'entreprise, notamment par le biais de l'alternance. Reposant principalement sur la situation en Belgique, cette étude examine également le cas de la France et de l'Allemagne, discutant les arguments en faveur de la professionnalisation précoce des élèves. ©Electre 2018

Le droit du travail est sous le feu de critiques – il serait archaïque, trop protecteur, trop compliqué… – justifiant une véritable hystérie réformatrice. Mais d'où vient cette institution aujourd'hui si décriée par certains ? Claude Didry, chercheur en sociologie, rend compte ici des dynamiques historiques du droit et du travail, telles qu'elles se déploient de la Révolution française jusqu'à nos jours. Cette analyse permet de prendre la pleine mesure de la rupture que représente l'adoption d'un code du travail dans la France de la Belle Époque. Elle permet de saisir le contrat de travail comme la base des coopérations durables et innovantes entre ouvriers, ingénieurs et techniciens, dont sortiront tout à la fois les industries et les grandes luttes sociales du XXe siècle. Ce droit nouveau ne se réduit pas à un empilement irrationnel de protections présentées aujourd'hui comme désuètes, mais institue le travail comme une activité sociale définie par un temps, la durée légale, et un lieu, l'établissement. On comprend dès lors que la remise en cause de ce droit ne peut qu'accentuer les dérives d'un capitalisme financier qui déstabilise les entreprises, en portant atteinte, dans sa substance même, au travail. Cette grande fresque historique conduit à redécouvrir l'importance du droit du travail dans la vie des salariés, et à proposer de le prolonger par une sécurité sociale industrielle qui remettrait le travail au centre de l'entreprise et de la société.

Des pistes pour financer les études supérieures autrement que par une hausse des frais d'inscription et des prêts étudiants. L'auteur présente notamment la genèse de la proposition du salaire étudiant, née après la Seconde Guerre mondiale. Il aborde également le débat sur les théories de la valeur, déconstruisant les concepts de richesse, de valeur d'usage et économique. ©Electre 2017