Cette table mythique parisienne, qui naviguait à vue depuis plusieurs années, a rouvert en octobre 2023, sous la houlette de Laurent de Gourcuff. De la décoration à la cuisine, l'homme d'affaires a conservé le cachet du restaurant et entend renouer avec le faste des folles années.

L'artiste textile Adriana Meunié est retournée vivre il y a un an sur l'île de Majorque, où elle a grandi. Elle y travaille la laine et d'autres fibres naturelles, pour réaliser des toiles sur canevas et des tapisseries puissantes et originales exposées partout dans le monde.

Les grandes tables au prestige suranné se réinventent pour séduire une clientèle plus jeune avide d’expériences singulières et de spectacle instagramable. Car, si, dans l’assiette, les pâtés en croûte et autres canard au sang sont magnifiés, l’accent est mis sur le décorum et le service chorégraphié au millimètre.

Au dire des gastronomes, c'est à l'est que bat le coeur créatif de la gastronomie parisienne. Pourtant, vingt ans après avoir été ringardisée par une génération de jeunes chefs iconoclastes, promoteurs d'une cuisine inventive faite de produits sourcés et de vins nature, la rive gauche tient un début de revanche. Poussées par la saturation des quartiers courus de la rive droite, les nouvelles stars des fourneaux n'hésitent plus à traverser la Seine.

Depuis un village provençal, Léna Morelli tisse des assises contemporaines à la corde danoise pour les chaises anciennes qu’elle chine dans la région. Des créations hybrides qui mixent rusticité brute et épure minimaliste.

Anciens restaurateurs en patrimoine, Vincent Farelly et Jean-Baptiste Martin ont une passion commune, le papier peint du XVIIIe siècle, dont ils rééditent les motifs. Le couple à la tête d’A Paris chez Antoinette Poisson a trouvé dans sa boutique-salon de thé de Port-Louis, en Bretagne, un terrain de jeu pour s’exprimer.

La villa Noailles, à Hyères, dans le Var, fête ses 100 ans en n 2023. Jusqu’en novembre, événements et expositions feront revivre l'esprit d'avant-garde de Charles et Marie-Laure de Noailles. De 1923 à 1970, ce couple de mécènes aristocrates et visionnaires a fait de cette bâtisse moderniste un espace conçu par et pour les artistes les plus audacieux de leur époque.

Ces jeunes créateurs se sont investis avec passion et persévérance dans la réédition d’objets ou de meubles des années 1970. Une façon de mettre en lumière des designers ou des fabricants restés injustement dans l’ombre.