Dans les années 1980, la partie occidentale de la Nouvelle-Guinée, l'Irian Jaya, restait le dernier point du monde où quelques communautés fabriquaient et utilisaient encore des haches à lame de pierre...

L'archéologie expérimentale permet de tester grandeur nature les hypothèses archéologiques sur les techniques anciennes. C'est ce qui a été tenté à Chalain avec la construction d'une maison néolithique sur pilotis, en se fondant sur l'observation des restes d'architecture des 34e-30e siècles avant notre ère.

Les villages littoraux ont été occupés durant les périodes de bas niveau des plans d'eau. Mais ce constat, intéressant du point de vue climatique, n'apporte aucune lumière sur les raisons qui ont poussé certains agriculteurs du Néolithique et de l'âge du bronze à construire leurs villages sur des sols inondables. La réponse à cette question est à chercher dans les fonctionnements sociaux.

En raison de la bonne conservation des vestiges, la vie des gens de Chalain et de Clairvaux est connue avec un luxe de détails. Une histoire longue de deux millénaires émerge, où de petites communautés d'agriculteurs ont mangé la forêt pour trouver des solutions à la croissance démographique, à l'épuisement des terres et à la compétition entre les hommes.