Depuis la crise de 2007-2008, les tentatives de relance de l’économie opérées par les banques centrales occidentales reviennent à amasser des barils de poudre dans une usine d’allumettes. De façon à placer le secteur financier sous perfusion, les grands argentiers ont adopté une politique de taux d’intérêt planchers, voire négatifs. Au prix de déséquilibres profonds, qui préparent les conditions d’une nouvelle crise.

La crise économique et financière qui a secoué le monde depuis 2007 a suscité un grand nombre d'analyses de la part des économistes. Le livre d'Elie Cohen ″Penser la crise″ a l'ambition de ″contribuer à rendre intelligible la plus formidable crise depuis 1929... de traiter la complexité et la nouveauté de cette crise″ et de répondre à la question ″Quel monde va monde émerger de cette crise ?″.

Analyse, début 2016, à contre-courant des orientations politiques prises dans l'Union européenne pour stimuler l'investissement et faciliter le financement des entreprises à travers la mise en oeuvre d'une union des marchés de capitaux qui entrerait en service en 2019. Cette orientation soutenue par le lobby bancaire européen ne ferait que participer à la fabrication d'une nouvelle crise financière et l'émergence du shadow banking, un système bancaire parallèle.

Décryptage, début 2013, de l'impact à attendre de la régulation des banques, en France et au sein de l'Union européenne. Le problème identifié, la solution coulait de source : les acrobaties financières d'une poignée de banquiers appelaient une réglementation vigoureuse de leur activité. Pourtant, alors qu'en France le gouvernement se félicite que son projet de loi dans ce domaine ne ″gêne″ pas trop les banques, la réforme proposée par Bruxelles en décembre 2012 s'emploie à les choyer.

Deux défis s’imposent à une grande partie des pays du Sud : dégager des liquidités pour faire face aux urgences sociale et climatique et, depuis la guerre en Ukraine, tenter de se libérer de l’hégémonie du dollar américain. Selon certains économistes, un même outil permettrait de répondre à ces deux préoccupations : les droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

Le spectre de la déflation s'est matérialisé dans la zone euro en décembre 2014. L'expérience des années 1930, mais également celle, plus récente, du Japon, rappellent combien la baisse du niveau général des prix peut enfermer durablement une économie dans un cercle vicieux de faible croissance voire de récession. Avant d'analyser les similitudes entre ces différentes périodes historiques de déflation, Dominique Plihon replace la situation actuelle de la zone euro dans une tendance plus longue de "lowflation" amorcée dans les années 1990 par l'ensemble des économies avancées.

La dérégulation des marchés des échanges et des capitaux a, dans les années 1980, conduit à un développement de la finance d'une telle ampleur que celle-ci a fini par dominer le capitalisme contemporain. Selon les économistes orthodoxes, la finance devait théoriquement allouer de façon optimale les ressources financières en assurant leur transfert vers les emplois les plus utiles à la société et favoriser la gestion efficace des risques. Or, la réalité est, selon l'auteur, tout autre et la crise des subprimes de 2008 semble avoir mis en échec la finance moderne.

La tenue du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg en août 2023 s’est accompagnée de déclarations officielles dénonçant la place de la monnaie américaine dans l’économie mondiale. Moscou et Brasília ont annoncé vouloir limiter leur exposition au billet vert. Mais suffit-il de déclarer la fin de l’hégémonie du dollar pour la faire advenir ?