La France instaure l'obligation d'administrer aux enfants nés à compter du 1er janvier 2018 un mix vaccinal passant de 3 à 11 vaccins. En mettant en avant sa volonté d'une politique sanitaire infantile irréprochable, l'Etat cristallise l'opinion publique des Français, déjà prompts à exprimer leur méfiance vis-à-vis de la vaccination. A l'origine de cette méfiance se trouve non pas un rejet du principe même du vaccin mais des conflits d'intérêts nombreux autour de l'industrie pharmaceutique ainsi que la nocivité de certains composants des vaccins.

Le monde enviera-t-il longtemps le service public de la petite enfance à la française ? Alors que les crèches privées gagnent du terrain, la logique gestionnaire transforme la qualité de l'accueil et affecte les politiques de prévention. De leur côté, les personnels s'inquiètent du ciblage précoce des handicaps socio-culturels, au détriment du principe d'universalité qui fait encore la force du modèle hexagonal.

L'accueil des enfants entre 0 et 6 ans devient un secteur de plus en plus prisé par les acteurs privés en France en 2020. Ils représentent désormais 17 % des places disponibles, contre 7 % en 2012. En face, le service public reste donc encore largement majoritaire mais se heurte depuis plusieurs années à des changements de réglementation favorables à l'arrivée de groupes marchands. Les crèches privées représentaient déjà un marché de 1,3 milliard d'euros en 2017, suivant un rythme de croissance annuelle de 19 %.