Les bibliothèques pour la jeunesse n'échappent pas à la censure : aujourd'hui comme hier, sont bannis de leurs rayons des pans entiers de la production éditoriale considérés comme étant de "mauvaise qualité" ou peu appropriés aux enfants. Certains ouvrages suscitent de véritables polémiques, de plus en plus médiatisées et portées par des groupes de pression idéologique, morale et politique, qui incitent les professionnels à s'autocensurer, par mesure de précaution.

Il nous a paru essentiel pour ce dossier de faire entendre le point de vue des éditeurs jeunesse dits« traditionnels», d'autant que plusieurs d'entre eux ont engagé leur maison dans des projets de développement numérique. Véronique Soulé a ainsi rencontré Marion Jablonski chez Albin Michel, Térence Mosca chez Gallimard jeunesse, Aurélya Guerrero chez Milan, Mathilde de Bonte-Joseph chez Nathan et Antoine Ullmann pour la revue « Dada ». Elle les a interrogés sur leurs premières expérimentations et sur leur politique éditoriale dans ce domaine.

En moins de 5 ans, les applis ont bouleversé la vie quotidienne de la plupart d'entre nous. Rien de surprenant à ce qu'elles bouleversent aussi celle de nos enfants, même les plus petits. Rien de surprenant non plus à ce que les meilleurs créateurs et les pires marchands s'emparent de ce champ nouveau de l'industrie culturelle. Entre crainte et enthousiasme, Véronique Soulé nous aide à faire le point.

Qu'est-ce que les enfants et les adolescents ont à nous dire de leur vie de tous les jours, à la maison, à l'école, dans leur quartier ou les différents lieux publics qu'ils fréquentent ? Pour la quatrième fois depuis 2013, l'UNICEF France a publié en novembre 2018, sous le titre "Quel genre de vie ? Filles et garçons : inégalités, harcèlements, relations" les résultats de la "Consultation générale" lancée auprès de 26 458 jeunes âgés de 6 à 18 ans sur le territoire national métropolitain (plus la Guyane).