Pour un baiser échangé avec Cunégonde, fille du Baron de Thunder-ten-tronckh, Candide est chassé à coups de pied, confronté aux pires cataclysmes et à la férocité des gens. Voleurs, soldats brutaux, femmes débauchées, inquisiteurs féroces, coquins et vieilles acariâtres se liguent pour le pousser d'aventures en désastres. Après bien des aventures et péripéties, notre héros retrouve enfin sa douce, devenue en réalité bien laide mais excellente pâtissière. Il finira ses jours paisiblement à cultiver son jardin...

Publié en janvier 1759 Candide ou l'Optimisme consacre une évolution de la pensée de Voltaire, dans le sens d'un pessimisme radical, prolongeant ainsi la thèse du poème philosophique Sur le désastre de Lisbonne (1756) : sa sensibilité aux infortunes de l'humanité, nourrie par le spectacle atroce des guerres, des catastrophes naturelles, de l'arbitraire politique ou du fanatisme religieux, s'est trouvée singulièrement avivée. Ce conte philosophique constitue donc, sous les dehors d'une satire d'une mordante férocité, une réaction généreuse et passionnée à un ensemble d'événements qui ont concentré sa réflexion sur le problème du mal et l'ont conduit à réfuter la théorie de Leibniz selon laquelle toute chose, ayant une raison suffisante, conduit nécessairement à un bien. Ce que le précepteur de Candide, Pangloss, résume par la formule "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles", et cela en dépit des pires mésaventures dont son disciple et lui sont victimes.

Le conte philosophique est accompagné de notes et d'un dossier-jeu pour aborder l'étude des Lumières et de l'argumentation.