L'histoire mélancolique d'un enfant, d'un vieux luthier et de son violon. Prix 1998 de la meilleure oeuvre en prose bulgare.

Ce roman présente plusieurs narrateurs adolescents confrontés au destin de leurs parents : Andreia, dont la mère est proche de la folie ; Lia, dont le père refuse l'argent de la mafia qui permettrait pourtant à sa fille de réaliser son rêve de danseuse ; Dana, vivant seule avec son père alcoolique ; et Alexandre, enfant adopté en mal d'amour. Prix du concours Razvitié 2005.

1957. Vesko Branev, étudiant bulgare, part à Berlin pour étudier le cinéma. Dans la ville que le Mur n'a pas encore divisée, il s'enivre pour la première fois de liberté. Mais un matin, un homme se présente à lui : il est officier du KGB et lui promet une vie " intéressante et glorieuse " s'il travaille pour eux. Dès lors, la vie de Branev bascule ; incapable d'accepter, il passe à l'Ouest. Mais peu après, il est enlevé par la Stasi, remis à la Sécurité bulgare, interrogé, emprisonné. Une fois libéré, pour le reste de sa vie, il restera un " homme surveillé ". Cette autobiographie scrupuleuse d'une vie ordinaire sous le régime communiste nous raconte comment on détruit un homme. A la manière du héros du film La Vie des autres, Branev a eu accès à son " dossier " après la chute du Mur : documents et rapports nous révèlent par quels mécanismes le système a entraîné ses proches à faire d'un innocent un coupable. Salutaire rappel sur la mise à mort psychologique des individus dans les régimes totalitaires, ce texte fort, terrible, a connu un succès retentissant et controversé en Bulgarie. Par son écriture et son humanité, il est un classique sur le rapport entre l'individu et son environnement politique.

Un meurtre a lieu un vendredi saint : Alissa est tuée. Sur les lieux du crime, le juge d'instruction écoute les dépositions des témoins, Yo et Sebastian, ainsi que les aveux spontanés de l'assassin. Un procès est ouvert. Mais un inconnu en uniforme de policier fait irruption dans la maison et donne l'ordre d'interrompre l'enquête jusqu'au dimanche de Pâques. Prix du premier roman bulgare 1996.

Bulgarie, début du XXe siècle. Miriam est éperdument amoureuse d'Ahmed, un musulman. Libre et indépendante, elle le suit à Istanbul, contre l'avis de ses parents. Mais le destin s'en mêle, confrontant la jeune femme à un choix difficile. Premier roman. ©Electre 2023

Pour découvrir la langue bulgare, selon une méthode pas à pas, qui permet de progresser visiblement et régulièrement. Le lecteur est amené à voir les règles grammaticales de base du bulgare, la syntaxe, les exceptions et ressemblances avec le français, ses spécificités. Les moeurs et coutumes sont également mentionnés dans les nombreuses notes que ce guide comporte. Débutants. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2001)

L'histoire d'Adriana, une femme de la haute société, blasée par l'argent et le monde dans lequel elle vit, poussée par l'ennui à la déchéance et à la débauche. Le narrateur principal, Teodor, est un jeune écrivain qui voit arriver chez lui, non sans déplaisir, sa cousine Ioura devenue l'accompagnatrice d'Adriana. Les voix se mêlent et la vieille dame évoque sa vie sans complaisance. ©Electre 2023

Trois femmes et une petite fille se rencontrent au bord d'une fosse commune lors d'un matin de février 1945. Elles viennent toutes de perdre un mari ou un père dans l'épuration sanguinaire qui a suivi l'arrivée au pouvoir d'une élite monarcho-fasciste. Un récit inspiré par le régime communiste bulgare de 1944. Prix Peroto du roman bulgare 2020. ©Electre 2022

La veille de ses noces, Bekia est violée par l'idiot du village. Si son futur mari découvrait qu'elle n'est plus pure, il aurait le droit de la tuer. Elle devient donc une vierge jurée sous le nom de Matia. Par cet acte, elle renonce à la femme en elle et vit comme un homme. Celui qu'elle devait épouser se lance alors dans une vendetta. ©Electre 2022

G. Gospodinov poursuit sa quête du moi dans ce roman où s'entremêlent passé et présent, personnel et universel, mémoire collective et individuelle, vie des hommes et des animaux, sens du sublime et de la mélancolie. Prix Jan Michalski de littérature 2016. ©Electre 2017

Alors que l'Union européenne s'est effondrée, entraînant une grave crise économique, politique et sociale, une troisième guerre mondiale et l'émergence de partis nationalistes, un pays des Balkans est renommé Patrie du peuple. John, un ancien journaliste américain, se rend dans ce pays afin d'aider son ex-femme. Il se réjouit aussi de voir Maya, une collègue journaliste dont il est amoureux. ©Electre 2019

Initiation aux structures de la langue, vocabulaire pratique, phrases utiles au quotidien et pages consacrées à la communication donnent les moyens de dialoguer en bulgare.

Varadine Dimitrov, fraîchement nommé ambassadeur de Bulgarie à Londres, est bien décidé à remettre de l'ordre dans la grande maison et à mettre au pas tous ses subordonnés qui profitent du système. Il a compris qu'il ne fallait pas faire de vagues s'il voulait garder son poste ; or, il semble que ses collaborateurs soient justement enclins aux gaffes.

Invité à donner une conférence à Sofia, le prix Nobel de littérature Eduardo Ghertelsman est enlevé et une rançon est réclamée. L'enquête est confiée à l'inspectrice Vanda Belovska. La pression est grande car l'affaire met à mal l'image internationale de la Bulgarie. Electre 2015

Et s'il devenait possible de retrouver son passé ? C'est ce qu'imagine le mystérieux Gaustine en fondant une clinique où chaque patient peut replonger dans l'époque favorite de sa vie grâce au décor de sa chambre. L'artifice paraît simple et sans danger, mais la tentation d'échapper au présent peut se révéler périlleuse : qu'adviendrait-il de l'Europe si ses États membres étaient gagnés par cette envie ? Dans un roman éclatant d'inventivité, le grand écrivain bulgare Guéorgui Gospodinov interroge notre rapport individuel comme politique à la nostalgie et nous invite à nous pencher sur le séduisant miroir des souvenirs.