Le voyage a longtemps été une des figures imposées de la carrière artistique : initiation en Italie, Grand Tour, périples exotiques… autant d'occasions de se former, de faire connaître sa pratique ou de la renouveler. Au cours du XXe siècle, avec le développement du tourisme, la mondialisation du commerce et du marché de l'art, les déplacements d'artistes se sont multipliés, voire institutionnalisés. Cet ouvrage examine les modalités les plus caractéristiques de cette mobilité accrue, facteur de l'internationalisation des échanges culturels. Il interroge également leurs incidences sur la création artistique au plan conceptuel, méthodologique et formel. Il résume toute à la fois le caractère rituel d'une tradition et ses évolutions les plus notables.

La gratuité de l'art pourrait a priori sembler un leurre, en raison des nécessaires coûts de création et/ou de production, pouvant se multiplier selon le nombre d'artistes, de techniciens ou d'administratifs mobilisés, lorsqu'il s'agit d'assurer un circuit de diffusion à grande échelle. Cet ouvrage entend cependant montrer qu'art et gratuité peuvent faire bon ménage : de nombreux artistes le revendiquent pour des raisons économiques, idéologiques ou esthétiques, et font en sorte de le faire exister sous de diverses formes. L'ensemble des contributions présente non seulement différents arts - théâtre, danse, cinéma, musique, arts plastiques ou arts de la rue -, mais croise aussi plusieurs champs d'analyse - économie, politique culturelle, éthique, théorie esthétique ou processus créatif-, si bien qu'il offre tout un panorama de modalités de la gratuité, du don ou du partage de valeurs ou de biens communs. Grâce aux analyses et aux expériences présentées, le lecteur aura le loisir de réfléchir à ce qui peut présenter le moyen de transformer ou de ré-enchanter le monde qui nous entoure.