De 1914 à 1946, l'itinéraire d'une jeune fille issue d'une famille juive d'industriels aisés née en Lituanie en 1908. traversant la Première Guerre mondiale puis la révolution d'octobre à Saint-Petersbourg, sa famille connaît la fuite vers Vienne puis vers la Pologne et enfin la déportation vers la Sibérie. Zila, son mari et leur fille parviennent à s'échapper et fuient de ghetto en ghetto.

Une analyse sous l'angle du film politique de ce classique commencé en 1938 et présenté au public le 15 octobre 1940. L'auteur montre comment cette oeuvre qui dénonce une situation au moment même où elle se déroule, appelant à la lutte contre l'inhumanité de ses instigateurs, est unique dans l'histoire du cinéma, ce qui se traduit dans la manière de filmer de Chaplin. ©Electre 2020

Edith VELMANS, née en 1925 à la Haye. Vit aujourd'hui sur la côte Est des États-Unis.Anne Frank, à qui l'on ne peut s'empêcher de songer en lisant ce livre sidérant, n'a pas été sauvée par son Journal ; il lui aura au moins permis d'affronter l'horreur avec une liberté d'âme que bien peu sont capables d'acquérir au terme d'une longue existence. Edith aussi écrivait, et ce travail sur soi, conduit dans les pires conditions alors qu'elle avait à peine quatorze ans, l'aidera à tenir contre toute raison quand la mort partout alentour dictait sa loi.Sauvée non par miracle mais par son courage à elle et par celui de quelques-uns autour d'elle, elle mettra ses carnets au secret, se mariera, gagnera les États-Unis (en 1951), mènera une carrière normale (de psychologue sociale) — et se décidera en 1997 à publier le livre qu'on va lire. Rédigé en anglais à partir de ses notes d'adolescente, il sera d'abord édité à Amsterdam en traduction néerlandaise — avant de connaître en Grande-Bretagne et aux États-Unis une carrière fulgurante (il reçoit en 1999 le Jewish Quarterly Literary Prize), et en attendant d'être accueilli dans d'autres langues (il est actuellement en cours de traduction dans une dizaine de pays dont le Japon).Le témoignage qu'apporte ici Edith Velmans, née Edith van Hessen dans une famille juive aisée de La Haye, est bien sûr précieux. Mais l'intérêt principal du livre réside ailleurs : dans l'incroyable leçon de courage — et de survie — que nous propose dans ces pages, presque « innocemment », une gamine que rien n'avait préparée au combat du pire

L'auteur, réfugié à Java avec sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale après avoir fui les persécutions contre les Juifs aux Pays-Bas, a été envoyé à dix-neuf ans en camp de travail par les forces japonaises. Pendant trois ans, il a participé avec des milliers de forçats à la construction dans la jungle thaïe et birmane d'une voie ferrée et du pont sur la rivière Kwaï.