Un roman sur la relation entre un père trop exigeant et son fils dans une ville de la Baltique.

Les deux fillettes héroïnes de l'histoire appellent leurs chats "Sombre" et "Démocratie". C'est ainsi que les événements historiques les plus graves passent par les visions malicieuses et inventives des enfants.

Jérémie cherche à comprendre pourquoi son ami Adrien s'est suicidé lors d'une randonnée. Un roman sur le mal-être à l'adolescence.

Ethan a seize ans, il est handicapé. A la suite de son accident, Macha et Pablo, ses parents, ont décidé d'habiter Grenoble, une ville qui offre plus d'accessibilité que la capitale. Cet élé, la famille part en vacances en Israël. Ethan va connaître de grandes joies, mais il va devoir aussi grandir d'un seul coup.

Adeptes du naturisme, les parents de Zacherie se nourrissent de flan aux algues et de tofu, et dispensent des soins méticuleux à leurs plantes, auxquelles ils parlent comme à de vraies personnes. Un jour qu'il les surprend sur leurs transats, les yeux fermés, tournés vers le soleil, Zacherie se persuade que ses parents sont des extraterrestres et entreprend de découvrir la vérité... Premier roman.

Dé-Del, une petite Philippine, a été vendue par son frère à maître Balayut, un magicien qui fait la tournée des villages. Ce dernier utilise un temps les fillettes pour son spectacle, puis il les revend à des chefs de villages. Hans Ackefors, un "long-nez" blanc, est bien décidé à dévoiler ce réseau de trafic d'enfants.

Fin des années 1970. Monsieur Humbert est agent commercial chez C.C. (Cuirs et Confection) et, une ou deux fois par an, "photographe" lors des exécutions capitales : son rôle consiste à immobiliser le condamné au moment où tombe le couperet de la guillotine. Les quelques jours qui le séparent de la date fatidique sont, cette fois-là comme toutes les autres, l'occasion de préparatifs rituels et minutieux, peut-être pour ne pas laisser place au doute dans une existence jusqu'alors sans faille

Avec ce titre au goût doux-amer, le lecteur se retrouve face au voile qu'il lui faut lever pour savoir qui était parmi les victimes de la Shoah. Suzelle, ballerine de 19 ans, se sentant délaissée par son petit ami Mathis, parti à Berlin pour débuter une carrière prometteuse de danseur étoile, se réfugie chez sa grand-mère Mady à Vézelay. Elle y retrouve son ami d'enfance, Romain, venu lui présenter son amoureux, Takis. En voyant les deux garçons, la vieille femme se sent submergée par les souvenirs que toute sa vie elle a tenté de cacher à ses proches et de refouler hors de sa mémoire. La grand-mère a eu un frère homosexuel déporté et gazé pour avoir aimé un homme, ce que Suzelle ignorait jusqu'alors... A travers les souvenirs de la grand-mère, qui apparaissent par bribes poignantes et touchantes, Erik Poulet-Reney nous offre un récit tout en pudeur, dénonçant avec amertume les crimes nazis, particulièrement ceux commis contre les homosexuels, afin qu'eux aussi ne soient pas oubliés. (www.citrouille.net)

Amis de jeunesse, Patrick et Roman sont à un tournant de leur existence : pharmacien à Limoges, Patrick rejoint l'association Pharmaciens Sans Frontières pour une mission humanitaire dans la Bosnie en guerre, tandis que, après un chagrin d'amour, Romain s'installe dans une confortable solitude. Au fil des lettres, chacun se dévoile, mettant à nu ses sentiments, ses doutes et ses espoirs, jusqu'à ce que, soudain, la vie bascule....

Sujet : Mélie pense qu'elle a deux mamans : une " rose ", lorsque tout va bien, qui lui fait des câlins, la soigne lorsqu'elle est malade, joue, chante, et une autre maman " noire ", avec des doigts crochus qui la pincent, crie et se fâche. Cette dernière remplace la rose alors qu'on s'y attend pas ! Mélie entretient cette idée et la cultive : elle invente toutes sortes de rites et d'incantations pour se protéger mais s'enferme dans son silence et verse dans une véritable paranoïa, évidemment non décelée par son entourage. Commentaire : Mélie est folle, ou plutôt le devient ; on est confondu par le drame qui se joue sous nos yeux, et auquel on assiste, impuissants, de même que par une description minutieuse de cette famille affligeante. Le père est inexsistant quand sa fille l'appelle au secours et la mère passe pour un monstre. Elle ne comprend manifestement rien. Mélie va s'enfoncer dans sa folie, sans personne pour l'aider, avant l'intervention (on a envie de dire enfin!) d'une psychothérapeute. Un ouvrage très bien construit, à ne surtout pas mettre entre n'importe quelles mains, mais qui peut servir à une étude sur la psychologie de l'adolescente. (lire jeunesse)

Sans raison particulière, Serge, dix-sept ans, fils d'un notable d'une petite ville de province, se laisse entraîner dans une bande de skinheads désoeuvrés. Par ennui, et aussi, pour les beaux yeux de Betty. Le jour où M. Brodsky, ancien déporté, vient témoigner dans sa classe, c'est la confrontation...

Le vieux Paulou vient de vendre sa maison à une famille de sourds. Il s'attache à eux, impressionné par la façon dont ils surmontent leur handicap et se lie d'amitié avec Antoine, leur jeune fils, qui lui apprend en cachette le langage des signes. On découvre en parallèle un récit écrit il y a plus d'un siècle par un jeune sourd. Un bon roman sur le thème de la différence, où l'on voit comment une famille handicapée parvient à s'intégrer avec l'aide de tout un village. (marmitalire.freee.)

Sujet: Sacha gagne un voyage. Suite à un cas de force majeure, il cède ses billets d'avion pour le Malawi à la famille de Janek, son ami... S'enchaîne alors toute une série d'imprévus. Commentaire : Un bon roman, très agréable à lire avec son style alerte et enjoué. Cette histoire pleine de rebondissements amène à réfléchir sur le hasard et la chance. Sigrid Baffert mérite bien le Prix du roman jeunesse 2002. critiques-lirejeunesse.com

Pierre attend sa correspondante anglaise. Elle arrive soutenue par des béquilles et ne parlant pas un mot de français. Les deux ados vont apprendre à se connaître. Pierre écrit dans son journal intime sa vie à l'école et à la maison, mais il y parle surtout de cette drôle d'Anglaise. Adolescents. (Livres-Hebdo)

Idir a douze ans. Il vit à Nanterre et ne connaît de l'Algérie que ce que lui ont transmis ses parents. Cet été, il le passera sans eux, seul avec son grand-père qu'il n'a jamais vu. Céline Jacquot raconte le voyage, de Marseille à Alger, puis d'Alger aux montagnes du Durdjura, là où se trouve le village de Jeddi, le grand-père. Jeddi va alors transmettre à Idir quelque chose qui est peut-être trop lourd pour lui à ce moment-là : c'est lui que le vieil homme a choisi pour être l'héritier du peuple des hommes libres, les amazighs. Au terme d'un pélerinage difficile, après avoir vécu une scène insoutenable, chargée de violence, Idir comprendra peut-être en quoi ce voyage sur la terre kabyle était nécessaire, pour lui et son histoire. Pour la mémoire. (L'eau vive)

"Plus tard, je ferai de l'humanitaire" se dit Bénédicte alors adolescente. Quelques années plus tard, Bénédicte part pour sa première mission en Côte d'Ivoire : au sein d'une association, elle s'occupe du soutien psychologique de malades du sida. Face à une culture qui lui est étrangère, la jeune fille raconte les angoisses, les espoirs, les rires, les incompréhensions... Une histoire vraie.

Les ennemis gravitent autour des enfants abandonnés des favelas : bandes rivales qui se disputent un coin de rue pour y gagner de l'argent, phalanges qui les utilisent pour transporter la drogue et qui rouent de coups ceux qui désobéissent. La police les méprise et se laisse acheter ; les commandos de la mort les mitraillent. Dans cet univers impitoyable où pour survivre il faut trier les ordures, mendier, voler, se battre, l'amitié unit ces déshérités.

Paris, juillet 1900, Exposition universelle. En entrant dans le pavillon de l'Algérie, Myriam, photographe de soixante-quatre ans a une syncope. Elle confie à Félix, son petit-fils de dix ans, le secret de ses pères successifs : un paysan du douar assassiné par les Français, puis Slimane, son sauveur, homme du désert et "reggam", et enfin Eugène Meynard, un roumi qui en 1843 l'emmène en France. L'enfance meurtrie de son aïeule remonte dans la mémoire de Félix alors qu'il est lui-même sur un lit d'hôpital en 1917 et qu'il écrit à sa grand-mère. La confidence ouvre avec délicatesse une page d'histoire de France, conquérante et sanguinaire : la colonisation de l'Algérie avec ses massacres et la lutte des "rois de l'horizon" autour d'Ad El-Kader pour garder leur terre libre. Aud-delà du destin personnel et du contexte politique, ce roman plein de sensibilité dénonce "l'atroce boucherie qu'est la guerre". (Choix du lundi)

L'écrivain qui est aussi professeur depuis 15 ans nous dresse un tableau humoristique de tout ce qui rythme la vie du lycée: la rentrée scolaire, la salle des profs, la visite de l'inspecteur, les copies à corriger,... Et tout est vu bien sûr à travers les yeux du professeur charançon. Ce qui est nettement plus intéressant pour les ados qui veulent découvrir l'envers du décor. Un tableau impitoyable qui n'épargne personne. A conseiller à tous ceux qui ont envie de rire. A partir de 16 ans. Le Rat Conteur

Chez Syros, dans la collection Les Uns les autres, de Rolande Causse : Sarah de Cordoue (65 F). Nous sommes à Cordoue, au XIIe siècle, à un moment de coexistence harmonieuse et d'échanges enrichissants entre les cultures musulmanes, juive et chrétienne. L'héroïne, Sarah, est une adolescente que son père, un érudit, choisit -faute de fils- de former pour qu'elle devienne elle aussi savante. Sarah, pour pouvoir entrer dans la bibliothèque et assister aux cours de l'université, est obligée de se déguiser en garçon. Ce qui n'empêche pas un étudiant musulman de deviner qu'elle est une fille et de tomber amoureux. Puis survient la catastrophe : la prise de Cordoue par les Almohades, qui oblige Ahmed d'un côté, Sarah et sa famille de l'autre, à s'enfuir et qui détruit l'harmonie de la ville. Un roman intéressant et riche mais le foisonnement des thèmes abordés et des rebondissements narratifs et l'écriture parfois sophistiquée en rendent la lecture un peu difficile. (Revue des livres pour enfants).

C'est un de ces concours de circonstances dont le sort est coutumier qui met entre les mains d'Ugo le journal de son frère David, mort deux ans plus tôt dans un accident de moto le jour de son bac. Ugo se ramasse ce passé douloureux en pleine figure : un gamin qui se tue à 17 ans, c'est dur à encaisser pour la famille. Que va faire Ugo ? Lire le cahier rouge, détenteur probable de secrets ? Evidemment. Sa lecture le fait osciller entre le présent et le passé... Tant de petites choses à peine remarquées, comme s'il n'avait pas voulu les voir, prennent maintenant tout leur sens. Petit à petit se construit un frère inconnu, en souffrance. La démarche douloureuse d'Ugo le mènera finalement à l'apaisement et lui permettra d'admettre les réalités, celle de son frère et la sienne. Un récit touchant et bien écrit. Dès 12 ans. (L.C.) (MAD - Lucie Cauwe)