Un voyage dans la politique et la littérature russes actuelles. Ces écrivains (Z. Prilépine, G. Sadoulaev, R. Senchine, S. Chargunov...), qui se disent de gauche et se réclament du national-bolchevisme, dressent un bilan négatif des 25 années qui ont suivi l'effondrement de l'URSS. Ennemis implacables du pouvoir poutinien, ils sont largement ignorés des médias occidentaux.

A. Laâbi dénonce le régime de Mohamed VI dans lequel le pouvoir est aux mains d'une oligarchie obéissante, réduisant les organes d'un fonctionnement démocratique (Parlement, partis politiques, syndicats) à des coquilles vides. A l'heure des révolutions tunisienne et égyptienne, il place ses espoirs dans une nouvelle constitution et dans une prise de conscience des générations montantes.

On ne peux qualifier de révolution qu'un projet complet de remise en cause des caractéristiques culturelles, sociales et religieuses qui ont bloqué la vitalité de l'homme arabe, écrasé ses droits, ses libertés, son humanité et sa pensée, écrit le poète d'origine syrienne, prix Goethe pour l'ensemble de son oeuvre. Les "printemps arabes" ne relèvent pas d'un tel projet, conclut-il.

L'auteur revient sur le fonctionnement démocratique de la France, selon lui vidé de son contenu depuis l'élection du président Sarkozy. En s'appuyant sur des exemples concrets du mandat présidentiel, il met en avant une pensée intéressée de l'action publique en France oÆu les contre-pouvoirs sont réduits à une pure forme.

L'auteur, chef d'entreprise, établit un parallèle entre son enfance dans la France occupée et les forces de destruction du capitalisme financier. A partir de son expérience des affaires dans plusieurs moyennes entreprises dont il fut le créateur, il dresse le tableau d'une France antidémocratique minée par les trafics d'influence.

L'Internet est un outil révolutionnaire qui privilégie la participation libre et directe à la vie politique, grâce aux réseaux sociaux, affranchis de l'influence des médias. Cependant les auteurs mettent en garde contre le danger de l'utilisation des données des internautes à des fins malveillantes. ©Electre 2016

Les révoltes et les manifestations populaires en Tunisie, en Égypte, en Algérie, les répressions en Syrie et en Libye laissent-elles augurer qu?il y a bien eu un printemps arabe comme on l?a nommé un peu partout dans la presse ? L?engagement politique d?Abdellatif Laâbi pour l?établissement d?une démocratie au Maroc ne date pas d?hier. Outre ses années passées en prison sous le règne d?Hassan II, il publiait, il y a dix ans déjà, Les rêves sont têtus qui rassemblaient une série de ses chroniques sur les questions politiques au Proche-Orient, qui sont reprises ici en deuxième partie de volume. En première partie, il nous livre ses ré?exions sur les événements récents et ne désarme pas sur le combat de la réforme constitutionnelle au Maroc pour que celle-ci réponde aux exigences d?un État de droit, de plain-pied dans la modernité, débarrassé des archaïsmes et de l?arbitraire du système monarchique traditionnel. Abdellatif Laâbi est né en 1942, à Fès. Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d?être emprisonné pendant huit ans. Libéré en 1980, il s?exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au c?ur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d?une ?uvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au con?uent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d?humour et de tendresse. Il a obtenu le Prix Goncourt de la Poésie 2009

L'auteure, journaliste flamande d'origine marocaine, a mené une enquête dans le quartier de Molenbeek-Saint-Jean, à Bruxelles, initialement publiée en 2006. Elle avait conclu que le danger intégriste était sous-estimé et avait dénoncé l'aveuglement des politiques. Suite aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, ses conclusions sont plus que jamais d'actualité. ©Electre 2016