Un joli nom, Catherine Pozzi, qui sonne doux-étrange. Celle qui écrit ces mots dans son journal, le 11 novembre 1917, représente pour ses contemporains la femme élégante que les personnalités les plus en vue côtoient dans les salons mondains. De rares privilégiés comme Julien Benda, Pierre Jean Jouve, Ernst Robert Curtius, Louis Massignon, Jacques Maritain et Marie de Régnier, la très fidèle amie, témoignent de l'originalité de sa conversation, de son érudition et de l'exigence de sa réflexion. En 1920, sa rencontre avec Paul Valéry initie une passion où le dialogue amoureux se nourrit de la volupté de l'intelligence. Révélée au public par le travail de recherche et d'édition de Lawrence Joseph et de Claire Paulhan, Catherine Pozzi, dont le nom reste associé à une oeuvre essentiellement posthume, est désormais «hors la nuit des archives». En écho aux paroles de Jean Paulhan, qui déclarait connaître ses vers par coeur, elle affirmait à la fin d'une vie marquée par un travail opiniâtre, constant défi à la maladie qui l'emportera à cinquante-deux ans : «Je suis évidemment, et je ne suis que poète. Là est mon identité.» La biographie de Mireille Diaz-Florian propose le récit d'une vie où s'incarne une destinée d'écrivain. Le lecteur qui s'y engage entre en résonance avec une pensée et une sensibilité visionnaires.

Destiné aux professionnels de l'enfance, un outil permettant de mettre à profit les activités d'expérimentation réalisées par les enfants. Chaque chapitre présente une activité avec les mots ou les matériaux, structurée en 5 étapes : ce que les enfants font spontanément, les difficultés qui surgissent, les ponts que peut jeter l'éducateur, des pistes pour rebondir et ce que les enfants apprennent.

Une dénonciation de la part de responsabilité des banques dans la crise économique déclenchée en 2007 et dans l'explosion des dettes publiques en Europe.

Alors que le manuscrit de sa thèse consacrée à Malcolm Lowry a disparu dans un incendie, Yves raconte comment il en est arrivé là. (Electre)

4ème de couv. : "Une fois que j'aurai disparu, qui peut attester que ceux-là sur la photo sont mes parents ? Personne. Personne qui le sache de première main. Qui regardera cette photo pourra dire ce qu'il voit et pas davantage : une femme, un homme, deux personnes autour de la quarantaine, des inconnus dans un jardin à qui on peut prêter le destin qu'on veut. Deux êtres vous fixent. Qui sont-ils ? On ne sait pas. Et dans le silence de la photo vous laissez filer votre désir. Ils étaient ceci et cela. Ils vivaient comme ceci et comme cela. Une fois que je ne serai plus là pour attester leur existence, ceux-là basculeront dans l'univers des fictions possibles. Par exemple : l'homme est né à Saint-Pétersbourg, la femme à la frontière de la Pologne. Ils sont soviétiques, astrophysiciens l'un et l'autre. La conception du Spoutnik les a réunis. Ils se sont aimés. L'Union soviétique pesait sur eux, ils ont profité de leur présence à l'expo de Bruxelles pour passer à l'Ouest. C'est pour cette raison que j'écris en français. Voilà un schéma possible, que je pourrais déployer, m'inventant par la même occasion une autre biographie où ma petite enfance s'écoulerait entre Baïkonour et la datcha de la mer noire. Pourquoi pas ? Le récit que j'ai entrepris ne vient-il pas de transformer deux êtres de chair et de sang en personnages de roman ? Et si les vies que je leur ai faites n'étaient en définitive que pure invention ? Et si tout était inventé, qu'est-ce que ça changerait ?"

"N'épargnez pas les enfants!"... la formule fut maintes et maintes fois répétée durant le génocide des Tutsi au Rwanda d'avril à juin 1994. En plus d'être lapidaire, elle fut pédagogique et efficace: plus d'un million de Tutsi furent exterminés par le régime "hutu power" rwandais. Des vieillards abattus à la machette, de femmes violées, des bébés écrasés au pilon, des églises effondrées, des maisons incendiées, des biens pillés, etc. Leur tort ? Exister comme Tutsi. La dimension donne le vertige: comment près d'un million de personnes ont pu être décimées en l'espace de cent jours à peine ?! La réalité est dramatiquement simple : le génocide des Tutsi était un génocide de proximité... Qu'est-ce qu'un génocide? Comment le génocide des Tutsi a-t-il pu se produire dans la totale indifférence de la communauté internationale? L'ONU est-elle responsable? Et la Belgique? Qui cherche aujourd'hui à nier la réalité de ce génocide ? Par quels procédés ? Faut-il pénaliser le négationnisme ? En quoi le génocide des Tutsi est-il indivisible de celui des Arméniens et des Juifs ? Pourquoi faire uvre de mémoire ? Un livre-évènement incontournable pour répondre à ces questions, pour en comprendre bien d'autres et pour commémorer le 15e anniversaire du génocide des Tutsi.

S'interrogeant sur la dimension politique et démocratique du travail, l'auteur étudie les conditions d'émergence d'une réappropiation par les acteurs concernés des conditions d'organisation du travail et de la production, dans une perspective plus égalitaire.

Malcolm X revient sur l'histoire des Noirs américains, de l'Afrique à l'esclavage, en passant par toutes les luttes afro-américaines, exprimant son opinion sur l'internationalisme et la lutte pour l'égalité.

Cette critique de l'idéologie européenne, permettant de comprendre les enjeux de classe qui percent derrière l'utopie sociale-démocrate, est consacrée à l'étude de l'Europe anti-démocratique, aux politiques européennes au service du capital, à l'impérialisme européen, à la question nationale dans le combat internationaliste, au mythe de l'Europe sociale, etc.

Poète, romancier, directeur de revue, W. Carlos Williams était également médecin. Son oeuvre est notamment inspirée par ses rencontres, lors de séjours en Europe, avec des artistes et auteurs comme E. Pound, L. Aragon, P. Soupault, Man Ray.

D. Millet et E. Toussaint, militants altermondialistes, analysent les mécanismes reliant les crises alimentaires, écologiques et climatiques, migratoires, institutionnelles internationales, qui secouent le monde depuis 2008. Pour en sortir, ils proposent de mettre fin à la société capitaliste et à son modèle productiviste.

Publié pour la première fois en 1971, cet ouvrage fut rédigé dans un climat d'explosion sociale et politique aux Etats-Unis : Ambitionnant de dire aux pauvres comment s'emparer du pouvoir que Machiavel avait appris aux riches à conserver, il propose aux radicaux des clefs pour opérer une transformation sociale constructive.

L'association Reporters sans frontières, qui critique les atteintes à la liberté de la presse au Niger comme en Iran, au Pérou comme à Cuba ou en Russie, est accusée par M. Vivas parce qu'elle ne dénonce pas le pouvoir des magnats de l'industrie et de la finance sur la presse dite objective. Elle contribuerait à créer ainsi du conformisme médiatique.

4ème de couv. : "'intolérance croissante de certains milieux religieux redonne toute son actualité à cet essai. Écrit en 1950, dans la période où sont publiés des romans comme 325 000 francs ou Beau Masque, Le Saint-Empire est un pamphlet dans lequel se donne libre cours la vigueur du styliste qu'était Vailland. Rejetant tout ce qui entrave l'exercice de la pensée et fait obstacle au bonheur, il s'en prend à l'Église catholique qui s'était cyniquement accommodée du joug hitlérien. Le culte du pape, son autorité, la façon dont les croyants sont pris dans un système qui leur fait baisser la tête sont aussi sa cible. À l'époque où Vailland écrit Le Saint-Empire, l'Église ne veut pas entendre parler de contraception, l'avortement est interdit, l'homosexualité reste un des pires péchés, les ouvriers doivent rejoindre les syndicats chrétiens, le communisme athée est dénoncé comme le danger majeur. C'est donc à une institution de régression politique, morale et sociale que Vailland s'attaque. Ce livre était absent du catalogue depuis une vingtaine d'années."

A la recherche d'une solution aux problèmes de l'économie mondiale consécutifs à la crise de 2008, H. Houben détaille les mécanismes du capitalisme et ses péripéties depuis le choc pétrolier de 1973 qu'il désigne comme origine de la crise d'un système économique à repenser.

Le projet de constitution républicaine pour la Belgique rédigé par Buonarroti, révolutionnaire français exilé à Bruxelles, en 1830 se présente comme une lettre au journal La révolution de 1830. Ce texte, seule manifestation de sa participation à la vie publique durant la crise belge de 1830-1831, tente d'allier liberté intérieure et force extérieure qui doivent exprimer la volonté de tous.

Si l'image renvoyée par les eaux du lac révèle parfois la véritable personnalité de chacun, elle peut aussi être mensongère. Une fable dans laquelle se mêlent amour, amitié, trahison, meurtre.

Dans le quartier Midi à Saint-Gilles, l'avènement de la Région de Bruxelles-Capitale en 1989 coïncide avec l'arrivée du TGV. Cet essai dénonce le programme d'urbanisme alors mis en oeuvre : appâtées par les retombées internationales et poussées par les investisseurs privés, les autorités publiques ont décidé la démolition de ce quartier populaire et d'immigration.

Bilan des atteintes aux droits humains et civils en Belgique au cours de l'année 2008 : centres fermés pour migrants illégaux, atteintes à la vie privée dûes aux dérives des lois anti-terroristes, recours à enfermement des mineurs délinquants, contestations du droit de grève, etc.

Des textes publiés en 1946 dans Le monde libertaire. Sous un pseudonyme, Brassens y clame son dégoût de l'hypocrisie et des asservissements de toutes sortes. Linguiste, M. Wilmet présente et analyse ces articles.