Bernard Pingaud est né à Paris en 1923. Après des études secondaires au Lycée Pasteur de Neuilly, il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure en 1943. Il entre à l’Assemblée nationale et est secrétaire des débats jusqu’en 1974. Durant la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962, il participe aux activités du " Comité des intellectuels contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord ", signe la déclaration des 121 (1960). En 1968, il fonde avec Jean-Pierre Faye, Michel Butor et quelques autres, l’Union des écrivains qu’il anime jusqu’en 1973. De 1973 à 1979, il dirige le groupe d’études du Secrétariat à l’Action Culturelle du Parti Socialiste et organise, à ce titre de nombreuses manifestations dans les secteurs du livre, théâtre, cinéma et musique. En 1981, il est chargé par Jack Lang de présider la commission de réflexion sur la politique du livre et de la lecture ; le rapport " Pingaud-Barreau " est publié en 1982. De 1983 à 1987, Bernard Pingaud sera conseiller culturel auprès de l’ambassade de France au Caire. De retour en France, il rédige, à la demande de Jean Gattegno, directeur du Livre, un nouveau rapport sur le développement de la lecture " Le droit de lire " (mai 1989). De 1990 à 1993, il est président de la Maison des Ecrivains à Paris.

Cette première étude approfondie sur l'auteur d'un des plus célèbres romans de la littérature française, Gil Blas, se présente comme une suite de monographies où toutes les conditions de l'imaginaire du XVIII&esup. siècle sont analysées. Il s'en dégage le portrait d'un type nouveau d'écrivain, ce qui amène l'auteur à décrire la condition misérable des hommes de lettres entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Dans cet essai le critique a utilisé les disciplines les plus variées : la philologie, la linguistique, la logique et la psychologie.