L'histoire de The Movers commence en 1967 en Afrique du Sud lorsque deux musiciens inconnus - les frères Norman et Oupa Hlongwane - approchent Kenneth Siphayi, un riche et élégant homme d'affaires du township d'Alexandra, pour lui demander s'il peut leur acheter des instruments de musique. En échange, il recevrait une part des futurs spectacles et contrats d'enregistrement. Kenneth a fini par faire bien plus : il est devenu leur manager, les a installés dans un local de répétition et leur a présenté un organiste qui s'est avéré être le chaînon manquant du son squelettique du groupe. Il leur a également donné leur nom : The Movers... parce que, comme il l'a dit, leur musique allait vous émouvoir, que vous l'aimiez ou non. Analog Africa présente ici 14 des meilleurs titres du groupe à son apogée.

La désormais célèbre série retourne au Bénin, cette fois à Parakou dans la partie Nord-Est, pour vous apporter le Super Borgou de Parakou et le Bariba Sound. Mélangeant folklore Bariba et Dendi, mélodies aux influences Islamiques le tout fusionné avec soul, pachanga, breakbeats, rumba et afro-beat, le son du Super Borgou est unique, pénétrant et rugueux, brouillant la ligne entre les rythmes d'antan du village défunt et les grooves modernes incrustés à la ville avant-gardiste contemporaine.

A environ 150 kilomètres à l'intérieur des terres de Lima s'étend la grande jungle péruvienne, une terre indomptée de forêts impénétrables et de rivières sinueuses. Dans ses villes isolées, coupées des modes de la capitale, un style de musique unique a commencé à se développer, inspiré à la fois par les sons des forêts environnantes, le grondement des puissants fleuves Amazone et Ucayali, et les rythmes lointains de la cumbia captés sur les transistors. Avec l'arrivée de l'électricité, une nouvelle génération de jeunes musiciens a commencé à brancher leurs guitares et à troquer leurs accordéons contre des synthés : la cumbia amazonienne est née. Propulsée par des rythmes rapides de timbales, alimentée par des lignes de guitare filiformes aux aigus corrosifs, et arrosée d'éclats d'orgue, la cumbia amazonienne était comme une cousine éloignée et hyperactive de la surf music, croisée avec une fête torride au coeur de la forêt. Avec dix-huit titres de quelques-uns des plus grands noms du genre, Perú Selvatico est à la fois la bande son improbable d'une fête sur une plage des rives de l'Amazone et un safari psychédélique dans les mystères de la jungle péruvienne.

La notoriété d'Ernesto Djédjé commence à croître à la fin des années 60, lorsqu'il devient le guitariste et le leader du groupe Ivoiro Star, fondé par Amédée Pierre, star du dopé, le style musical phare de l'époque. Agacé par la "congolisation" de la musique ivoirienne qui s'opère au sein du groupe, il quitte le groupe et émigre à Paris en 1968 pour enregistrer ses premiers 45 tours arrangés par Manu Dibango. De retour en Côte d'Ivoire en 1974, Ernesto forme l'orchestre des puissants Ziglibithiens. Avec son groupe ils commencent à combiner les rythmes et les chants du peuple Bété avec le makossa, le funk et le disco pour créer un style musical à la fois ivoirien et international. Il a appelé son expérience "ziglibithy" et ses deux premiers albums, immortalisés en 1977 à Lagos et publiés sur le label Badmos, ont pris l'Afrique de l'Ouest d'assaut, faisant d'Ernesto Djédjé une icône du jour au lendemain et l'une des légendes de la musique africaine. Pressage en édition limitée sur vinyle gatefold 180g.