Enregistrée en concert à La Philharmonie de Munich en mars 2014, cette performance de Daniel Harding en chef invité du Symphonique du Bayerischen Rundfunks était spectaculaire. Face à l'oeuvre la plus inhabituelle de Mahler, la sixième symphonie, Daniel Harding, ancien élève de Simon Rattle et de Claudio Abbado, a fait preuve d'une grande flexibilité artistique. Il a trouvé un orchestre parfaitement à l'aise dans ce répertoire dont il est l'un des pionniers, depuis la direction de Kubelik dans les années 60, et la collaboration a été une alchimie musicale créative et ouverte.

Mariss Jansons signe sa première intégrale des Symphonies de Beethoven chez BR Klassik. Le Maestro dirige le Choeur et l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, avec dans la 9è Symphonie un casting vocal de luxe : Christiane Karg (soprano), Mihoko Fujimura (alto), Michael Schade (ténor) et Michael Volle (baryton). Ce cycle enregistré en concert au Japon et à Munich est complété par des oeuvres en miroir commandées par Marissa Jansons à des compositeurs contemporains de différents horizons : Johannes Maria Staud (*1974, Autriche), Misato Mochizuki (née à Tokyo en 1969), Rodion Shchedrine (*1932, Russie, Raminta Serksnyte (née en 1975 en Lituanie), Giya Kancheli (1935, Géorgie) et Jörg Widmann (1973, Allemagne). (Electre)

Voilà une composition impressionnante à plus d'un titre : l'acuité musicale de sa conception, le raffinement symphonique et une authentique ferveur exprimée en font une oeuvre d'une grande dignité. Pour parvenir à ce résultat en mars 2015, il a fallu toute la force du choeur du Bayerischen Rundfunks et la direction très précise de Mariss Jansons. L'orchestre, le choeur et leur directeur musical sont parvenus à rester fidèles à la volonté de Dvorak pour le Stabat Mater : une sensibilité marquée mais accompagnée d'un son puissant et magistral dans l'interprétation. (Electre)