Ici il y a des chansons qui donnent envie de danser... des danses à inventer, car bien que Paris Combo accueille des voix et des sons venus d'Orient, d'Afrique, d'Asie, d'Europe Centrale, de la Nouvelle-Orléans, des revues nègres d'Harlem, des bouges de Pigalle et de Berry-Bouy, il est rare que l'un de leurs morceaux nous pousse à danser comme il le faudrait. Leurs javas valsées sont des battements d'ailes de papillons et quand ils nous swinguent un tango, c'est à danser comme un faune, l'après-midi de préférence. (Electre)

Le trompettiste Nicolas Folmer refuse catégoriquement de se laisser enfermer dans un certain type de jazz. Après le Paris Jazz Big Band, No Jazz, Michel Legrand, Bob Mintzer et ses deux derniers albums en compagnie de Daniel Humair avec Michel Portal et Dave Liebman en invités, on le retrouve à nouveau là où on ne l'attendait pas avec Horny Tonky. Ainsi, cet album le voit explorer un créneau plus funk que jamais avec des titres que n'auraient pas renié les Headhunters d'Herbie Hancock. La plupart des morceaux de l'album déploient une énergie très rock, les thèmes sont toujours enlevés, et certaines parties de guitares grondantes pourraient même séduire les fans des groupes de funkcore des années 90, comme Fishbone ou Living Colour.

Pierre Bertrand, lauréat des Victoires du Jazz 2017, propose en 2018 un projet ambitieux : une relecture avec son ensemble Caja Negra de la Far east suite de Duke Ellington et Billy Strayhorn. Dans l'oeuvre originale écrite en 1967, chaque titre évoque une ville ou un pays du Moyen-Orient traversé(e) lors de leur tournée d'automne 1963. Pierre Bertrand intègre les mélodies envoûtantes et sauvages dans une mise en scène orchestrale, contrastée et ultra moderne. Face à l'actualité de notre monde contemporain, l'invitation au voyage prend une dimension symbolique : aujourd'hui, aller de Damas à Dakha en passant par Aman, Beirut, Bagdad, ou encore Karachi, serait un voyage impossible. (Electre)

Natif de l'île de Zakynthos en Grèce le jeune contrebassiste et compositeur Petros Klampanis a tout naturellement été influencé dès sa plus tendre enfance par la musique traditionnelle des Balkans et de la Méditerranée. Cet album se nourrit de ces influences auxquelles s'ajoutent, depuis qu'il vit et joue là-bas, celle du jazz de New-York. Et pour donner vie à cette musique Petros s'est entouré du pianiste confirmé Jean-Michel Pilc, du talentueux guitariste Gilad Hekselman, du percussionniste, du batteur tout terrain John Hadfield et d'une section de cordes qui tisse un cocon soyeux autour des compositions colorées du contrebassiste.

Cet artisan de la chanson française offre sa voix chaude et profonde à des compositions à fleur de peau, tout à la fois ancrées dans la terre, mélancoliques et pleines de vie. Avec une musique aux mélodies sublimant la poésie des textes, les dix chansons de ce septième album vous accompagneront longtemps serrées près du coeur.

Le film de François Ozon dessine de manière impressionniste le portrait d'une jeune fille de 17 ans, de la découverte de sa sexualité, sa première fois, son apprentissage de l'amour et la découverte de sa propre identité. (Electre)

Miles Davis fait partie de l'ADN musical du trompettiste Nicolas Folmer, qui a fait partie des rares musiciens à avoir été produits par Teo Macero, producteur légendaire et historique du "Prince des Ténèbres" et qui a également partagé la scène avec quelques-uns de ses partenaires tels que John Lewis, René Urtreger, mais aussi Dave Liebman et Rick Margitza. Ainsi, quoi de plus essentiel pour ce trompettiste, arrangeur et compositeur hors-norme au sommet de son art que de se lancer un nouveau défi : s'attaquer à cet Everest musical qu'est l'univers de Miles Davis et en proposer son authentique réappropriation. Il ne s'agit pas de proposer un énième hommage au trompettiste : la gageure est de s'aventurer dans les richesses inépuisables de son ouvre, d'en explorer tous les recoins pour mieux s'en affranchir et en offrir ses propres visions et métaphores musicales.

Après Creation/Evolution, opus ayant comme fil rouge la genèse et le développement d'une planète, les quatre musiciens de Pol Belardi's Force entrent désormais dans une ère plus technologique et machiniste. Les compositions deviennent plus minimalistes et moins arrangées afin de laisser encore plus de place à l'interaction, à la construction spontanée et à l'énergie naturelle qui est la caractéristique de ce groupe. Le groupe luxembourgeois s'inscrit dans cette nouvelle vague du jazz influencé aussi bien par le jazz contemporain que par le rock alternatif et la pop. Depuis sa création en 2011 (et nommé encore ±4S» jusqu'en 2015), la formation a cherché un son de groupe identifiable autour de compositions originales. Sincérité des émotions, lyrisme, énergie, complicité et interaction entre les musiciens y font la part belle.