Ces huit pièces courtes proposent un voyage dans des écritures contemporaines multiples et différentes et des thèmes qui parlent aux plus jeunes : la tolérance, l'altérité, l'absence du père, etc.

Le dérapage de deux couples sur fond de fin de bal de plein air. Lulu et Gino, ensemble depuis trois ans, creusent les méandres de leur impasse. Belle et Muso transforment une fin de soirée en prémices amoureux. La seconde pièce met en scène des personnages qui ont perdu leurs rêves. Gagnés par l'ennui, ils ne veulent plus jouer.

Deux pièces dont le thème est la mère. Dans l'une, de jeunes mères porteuses produisent des bébés pour en faire commerce ; dans l'autre, une mère à la retraite, délaissée par ses filles, prend un amant qu'elle choiera comme un dernier enfant.

Huit drames brefs, huit faits divers sur les états de la misère du monde, qui racontent comment les pères trahissent les fils, les amis meurent, les femmes fuient. Ainsi huit individus dont la vie a basculé tentent-ils de recomposer leur mémoire à partir de photos et de textes fragmentaires.

La première pièce raconte comment deux personnes décident de mettre de côté tous les petits tracas qui empoisonnent le quotidien afin de rendre leur journée inoubliable. La seconde rassemble quatre textes qui organisent typographiquement et topologiquement un futur espace scénique autour d'une réunion champêtre, d'une fête de famille, d'une causerie à deux et d'un après-déjeuner au bureau.

Que ces Citoyens soient contraints par un mur honteux de marcher durant des kilomètres pour échanger un olivier contre un oranger, accoucher dans un lieu sûr ou faire soigner sa bête blessée ; que ces familles de Soldats attendent les yeux rougis sur le tarmac d'un aéroport le retour de la dépouille d'un fils, d'un frère ou d'un mari parti défendre un prétendu axe du bien ; la guerre et ses corollaires détruisent toujours la vie quotidienne des êtres ordinaires. Dans ce diptyque, Daniel Keene livre des pièces fortes et pudiques liées comme deux hémisphères : partageant la même thématique, mais pouvant être créées indépendamment. Grâce à sa langue épurée et à sa force de compassion, le dramaturge australien choisit de montrer les petites histoires de gens simples, victimes d'une marche de l'histoire qu'ils subissent et qui les dépasse. Perdus ou déterminés, il leur reste à tous la dignité car "chaque larme qui tombe est une dent de serpent"...

Dans la première pièce, une foule glose sur l'opportunité ou non d'apporter des tulipes et sur leur supériorité par rapport à toutes les fleurs et autres espèces végétales. Dans la seconde, cinq situations différentes et simples s'imbriquent les unes dans les autres, créant des collisions et des raccourcis déroutants.

Cette pièce de théâtre se déroule dans une prison qui se révèle être en fait une métaphore de la société actuelle, notamment concernant une certaine incommunicabilité. Au-delà d'une satire sociale, il s'agit d'une farce baroque.

Lors d'une bataille, Don Fernando, infant de Portugal, est fait prisonnier par le roi de Fez. Celui-ci demande que lui soit rendue la ville de Ceuta en échange de la liberté de son otage. Don Fernando refuse car cette ville, selon lui, ne lui appartient pas mais appartient à Dieu. Comporte également des analyses sur l'histoire et le mythe, les différentes éditions et traductions de la pièce, etc.

En 1954, au début de la guerre d'Algérie, Elisa épouse Gustin. Sur la photo de mariage, il n'est pas seul à être sombre. Entre les sarcasmes du père qui sait que beaucoup n'en reviendront pas, le jeune témoin persuadé de mourir et la mère désirant préserver la jeune mariée de l'horreur, cette pièce décrit le malheur des familles dépassées par une histoire qu'elles ne maîtrisent pas.

Berlin, 1946. Gretl Schüler est restée dans sa cave durant la tourmente nazie. Son passé tumultueux, lié aux années de braise, se mêle à son refus obstiné de reconnaître l'évidence : la guerre est finie.

Petites chroniques poétiques et aphorismes politiques se conjuguent pour évoquer l'école, la société de consommation, la relation entre les vêtements et les enfants et les effets de mode.

Oubliés depuis douze ans, deux cosmonautes russes qui ignorent qu'ils ne sont même plus soviétiques sont en orbite. Par ailleurs, sur Terre, deux chanteuses, un fonctionnaire de la Banque mondiale, une orthophoniste, un ufologue et une policière tentent vainement d'entrer en communication. Une pièce sur les thèmes de la difficulté du contact avec l'autre et de la crise identitaire.

Alice, 13 ans, d'origine chilienne, est réfugiée politique et subit les regards moqueurs des garçons. Elle décide malgré les difficultés de vivre pleinement les moments de bonheur que lui offre la vie, à travers l'amitié et l'amour.

Issues d'une commande du collectif artistique pluridisciplinaire Troisième bureau, ces sept pièces de théâtre ont été lues par des élèves de lycée lors du festival Regards croisés en 2017 et en 2018. ©Electre 2019

Dans le premier texte, l'auteur raconte l'histoire de Roberta, comme une version humanisée et optimiste de la vie d'une femme après le drame de la femme à la natte dans

Albert Speer, architecte et ministre de Hitler, est condamné à vingt ans de prison.Dans les jardins de Spandau, il entreprend "La marche de l'architecte" par laquelle il s'évade et continue d'arpenter le monde. Le poème narratif du Choeur et les vers de Paul Celan résonnent comme autant d'éclats de conscience qui soulignent la vacuité d'un homme s'absentant de lui-même et de l'Histoire pour échapper à sa culpabilité. "Les paroles"... Sans logis, Paul et Helen errent de ville en ville, en quête d'un lieu où ils puissent se fixer. Il est noir, elle est blanche. Ils forment un couple mixte uni par la différence qui les sépare des autres et par la dépendance qui les lie l'un à l'autre. Ils sont seuls. Ensemble. (Quatrième de couv.)

La première pièce revisite l'épisode biblique en faisant intervenir des prostituées, des soldats, des veuves et des artisans au cours du dernier repas de Jésus-Christ. La seconde pièce raconte comment un anatomiste chargé de la dissection du roi se retrouve piégé et accusé de son meurtre.

Dans trois pièces indépendantes, mais liées par la thématique, l'Américaine Naomi Wallace livre trois visions du Moyen-Orient. Son propos politique fort s'appuie sur une puissance poétique certaine. Elle creuse l'intime et le réel, et questionne le surnaturel pour renvoyer l'humain à ses contradictions. Yuval, ancien soldat israélien, gardien du fantomatique zoo de Rafah, s'étonne de voir les animaux perdre puis retrouver des morceaux de leurs corps. Quand il rencontre une mère palestinienne, il ne se doute pas qu'il est lui-même déjà mort, comme dans un état d'innocence. Dans une clinique de Tel-Aviv, un vieux Palestinien rencontre une jeune infirmière israélienne qui ne vit que grâce à une double transplantation pulmonaire, dont le donneur est le fils du vieil homme. Une histoire fragile, entre ce souffle et toi. Un jeune étudiant irakien parle de la colombophilie, de sa passion des livres et de l'amour, mais son récit poétique bifurque sur la vie dans un pays soumis à l'embargo et à la guerre : un monde qui s'efface.