Shahin Novrasli signe une composition inspirée et fait preuve d'une créativité intense, sublimée par la production d'Ahmad Jamal qui lui confie sa rythmique télépathique - le batteur Herlin Riley et le contrebassiste James Cammack. Ce disque symbolise un fabuleux passage de témoin : entre deux générations de musiciens, entre deux siècles, et aussi entre deux continents, l'Occident et l'Orient, tout cela sous le regard affectueux des grands aînés que sont Dizzy Gillespie et Miles Davis. (Electre)

Lucky Peterson se concentre ici sur l'orgue Hammond B-3, son instrument de prédilection dont la sonorité chaude renvoie aux chants du gospel et aux hymnes de la soul music. Pour rendre hommage à son mentor Jimmy Smith, il s'entoure de partenaires virtuoses parmi lesquels se distingue le guitariste prodige Kelyn Crapp. Tout au long de l'album, Lucky Peterson se révèle le dépositaire d'une longue histoire musicale ancrée dans le blues mais très ouverte ; on y trouve la pulsation du jazz, le groove du rhythm'n'blues, et l'énergie du rock'n'roll. (Electre)

Après le succès de Blue moon en 2012 et de Saturday morning l'année suivante, Ahmad Jamal est de retour avec un album hommage à la capitale provençale, sa mer multicolore et son port tourné vers l'Afrique. Avec Marseille le pianiste n'hésite pas à renouveler son art, il accueille les chanteurs Abd Al Malik et Mina Agossi dans deux versions du morceau qui donne son titre au disque. Un symbole d'ouverture qui rime avec l'une des musiques les plus abouties d'aujourd'hui, une véritable épure du groove. (Electre)

Jeune pianiste au background éclectique, il incarne la génération montante du jazz made in France. Il a étudié au Berklee College of Music de Boston et il possède un indéniable talent de compositeur. Sideman et soliste, c'est à la tête de son trio qu'il donne le meilleur de lui-même, renouvelant avec ses deux acolytes, le bassiste Louis Navarro et le batteur Théo Lanau, l'une des formules les plus nobles du jazz. (Electre)

Le troisième album de cette musicienne et chanteuse américaine (elle a joué avec Carolina Chocolate Drops) est une navigation spirituelle entre blues créole, jazz et folk traditionnel de la Nouvelle Orléans. Inspiré par le climat socio-politique tendu des ẗats-Unis, il raconte les effets psychologiques et émotionnels de la vie dans une société capitaliste où l'argent est roi et les plus pauvres laissés pour compte. Refusant le pessimisme et le cynisme, et transcendant leur propre mélancolie, ces chansons véhiculent l'espoir humain sous toutes ses formes, en anglais comme en créole. The capitalist blues révèle un côté plus physique de la musique de McCalla, amplifié par une voix et des mélodies soulignant avec poésie ces protest songs. (Electre)