Sélection de chroniques publiées dans le mensuel littéraire Le matricule des anges entre 2003 et 2008. Elles sont consacrées à des questions de vocabulaire, aux expressions toutes faites et aux clichés habituellement entendus dans les médias.

Cinq psychanalystes éclairent l'histoire et l'actualité de la psychanalyse, les moments où elle s'est trouvée menacée par le passé, ses liens avec la science et son implication dans la société.

L'auteur envisage de manière marxiste, c'est-à-dire comme configuration des structures sociales, et d'un point de vue spinoziste le rapport salarial, centre nerveux du capitalisme. Il entend démontrer que le capitalisme est un projet de possession intégrale des âmes et des intériorités, le totalitarisme à son stade ultime.

Cet essai met l'accent sur les conséquences des créations de paradis fiscaux, au sein desquels le crime se structure et s'organise.

Présentation à partir de 25 témoignages des obstacles récurrents auxquels sont confrontés les migrants. Pour chaque thème abordé un descriptif rapide de la législation actuelle est développé.

Aux alentours de 1965, de nombreux maîtres, anciens (Sartre, Lacan, Canguilhem) ou plus jeunes (Althusser) ou de la jeune génération (Deleuze, Derrida, Foucault) étaient en activité dans le champ de la philosophie. Recueil d'hommages et d'analyses de l'auteur à ces maîtres aujourd'hui disparus.

Recueil de textes théoriques du philosophe et économiste C. Fourier, sur les institutions, la place de l'enfant dans la société et la famille, l'éducation utopique, la nécessité de laisser les enfants entre eux afin qu'ils développent leurs capacités propres, etc.

La mémoire revendique ses droits sur le passé et suscite un débat intellectuel que E. Traverso reconstitue, d'Halbwachs à Ricoeur, de Benjamin à Yerushalmi. Il met en lumière les fils qui relient les segments de la mémoire collective, l'écriture historienne du passé et les politiques du présent.

Poète, conteur, romancier, essayiste, Henri Heine (1797-1856) fut aussi l'un des journalistes les plus percutants du premier XIXe siècle. Allemand de naissance et français d'adoption, aristocrate par goût et démocrate par principe, romantique et voltairien, libéral et monarchiste, Heine réunit en lui tous les contrastes, à l'image de son temps sur lequel il pose un regard critique et désenchanté. Lutèce rassemble une sélection des 82 articles envoyés à la Gazette d'Augsbourg de 1840 à 1844. Ils brossent un tableau vivant de Paris, capitale culturelle de l'Europe, où Heine passa près de la moitié de sa vie. Ami des artistes les plus célèbres, familier des salles de concert, des théâtres et des Salons de peinture, médiateur intellectuel entre Français et Allemands, il porte un regard ironique sur l'époque. Quand la France de la monarchie de Juillet semble s'enliser dans le conservatisme, Heine met l'accent sur l'effervescence républicaine et la question sociale. Il refuse de croire que l'ère des révolutions est terminée, en France comme en Europe. Chantre de l'émancipation de l'humanité, il voit venir de loin l'insurrection et ses chroniques annoncent l'émergence du " printemps des peuples " de 1848.

A propos de la politique étrangère de B. Obama depuis son accession au pouvoir, l'auteur montre qu'il n'y a jamais eu de rupture réelle avec celle menée par les administrations de Bush père, Clinton et Bush fils. Selon l'auteur, depuis l'effondrement de l'URSS, le Moyen-Orient a toujours été considéré par les Etats-Unis comme un champ de bataille central pour imposer sa domination sur le monde.

«Il n'y a pas de livre là-dedans» disait en 1869 un critique de L'Éducation sentimentale. Les fictions emblématiques de la modernité littéraire détruisent ce qui faisait depuis Aristote le principe même de la fiction : l'enchaînement des actions selon la nécessité ou la vraisemblance. Or cette rationalité causale qui s'opposait à la simple succession des choses exprimait elle-même l'excellence de la forme de vie d'une catégorie privilégiée d'humains. En récusant cette structure de rationalité, la fiction nouvelle témoignait d'un bouleversement qui mettait à bas la hiérarchie des formes de vie. Mais elle récusait aussi un modèle de l'action et une image de la pensée. À travers Flaubert, Conrad, Virginia Woolf, Keats, Baudelaire et Büchner, ce livre étudie les formes et paradoxes de cette révolution de l'écriture qui est aussi une révolution dans la pensée et remet en cause certaines interprétations de la modernité littéraire, comme la réification lukacsienne, l'effet de réel de Barthes ou l'analyse benjaminienne du «poète lyrique à l'apogée du capitalisme».

Ce livre fait le point sur l'état du monde et la vivacité des mouvements insurrectionnels depuis 2008 en Tunisie, au Québec, en Turquie, etc. Après la publication de L'insurrection qui vient, et après avoir observé de l'intérieur ces mouvements, les membres de ce comité proposent un écrit stratégique et partisan pour rendre intelligibles les problématiques sociales actuelles. Electre 2014

Pour donner une image d'ensemble de la réalité israélo-palestinienne, l'auteur alterne analyse de problématiques (le succès du Hamas, le conflit Hamas-Fatah, les raisons du fiasco israélien au Liban, les effets de la privatisation, et le rôle de la mafia en Israël, etc.) et portraits de certains acteurs tels Muhammad Dahlan ou Arkadi Geidamak.

A partir du récit des années qui ont agité l'Italie entre les premières luttes de Mirafiori en 1973 et la dispersion du mouvement autonome en 1977, cet essai décrit le paysage de l'extrême gauche italienne de l'époque et précise les relations de l'autonomie avec les mouvements populaires, le féminisme, la défense des homosexuels et les syndicats indépendants.

Ce récit d'un instituteur engagé dans la révolution de février 1848, qui fut écrasée quatre mois plus tard par de prétendus alliés du peuple, puis, en 1871, dans la Commune de Paris, constitue un témoignage sur les événements politiques, la tactique révolutionnaire et le bouillonnement idéologique de la gauche de l'époque.

Une réflexion sur le fanatisme, dans laquelle l'auteur dénonce l'intolérance des "bons libéraux", qui qualifient de fanatiques ceux qui ne pensent pas comme eux.

Le journaliste dénonce la responsabilité des patrons de presse venus du monde des affaires dans la crise que connaît la presse nationale française depuis les années 1990. Il déplore l'impact de la perte d'indépendance et des difficultés économiques sur le contenu des journaux et leurs perspectives d'avenir.

Intellectuelles, chercheuses et militantes, les contributrices entendent montrer la dynamique féministe dans le monde musulman et proposer de nouvelles perspectives quant à la manière de poser le lien entre femmes, féminismes et islam.

L'auteur évoque les intellectuels qui ont marqué la philosophie française depuis plus d'un demi-siècle. Qu'ils fussent ses maîtres (Sartre, Canguilhem, etc.), ses amis, ses modèles ou ses adversaires, il les a connus personnellement. Sans dissimuler ses préférences et ménager ses critiques, il donne son opinion sur leur pensée philosophique.

Etude sur la genèse de l'expérience de l'Association internationale des travailleurs (1864-1878), connue sous le nom de première Internationale. Cette tentative d'organisation fraternelle des travailleurs décidés à inventer l'avenir contre les rivalités des gouvernements nationaux et un capitalisme déjà mondialisé est analysée pour fournir des enseignements sur les combats à mener aujourd'hui.

Cette étude, consacrée à la période qui s'étend de l'occupation allemande à la guerre civile en Grèce, s'attache à montrer que la Deuxième Guerre mondiale fut le théâtre de rapports de force complexes et du combat des trois grands Alliés pour se partager le monde sans prendre en compte le droit des peuples. Elle témoigne en ce sens des luttes et aspirations du peuple grec.