A l'occasion du bicentenaire de Richard Wagner, Pan Classics présente un coffret qui reconstitue la distribution du Festival Bayreuth jusqu'en 1906 - la fin de l'ère Cosima Wagner - de la manière la plus complète possible : 93 chanteurs dans plus de 300 enregistrements, de 1900 à 1930 ! Certains chanteurs sont bien documentés (Ernst Kraus), d'autres sont plus fragmentaires (Hans Breuer). Selon les cas il existe peu d'enregistrements dans les rôles qu'ils ont chanté (Johanna Gadski), pour d'autres c'est une absence totale (Felix von Kraus). Parfois seulement des bribes ont survécu (Luise Reuss-Belce), ou bien les enregistrements ont été réalisés tardivement, longtemps après que les chanteurs ont quitté la scène de Bayreuth (Theodor Bertram). Un témoignage historique exceptionnel qui donne sur le chant wagnérien à l'ère Cosima. (Electre) (Electre)

Muffat a commencé sa formation à Paris auprès de Lully avant de consacrer la majeure partie de sa vie à l'Eglise Catholique. Il a exercé comme organiste en Alsace avant de partir en Bavière pour y étudier la justice et de s'installer à Vienne quelques temps. Organiste pour l'Archevêque de Salzbourg, il partit ensuite étudier le piano en Italie auprès de Pasquini avant d'être à nouveau engagé comme organiste par l'Evêque de Passau. Parmi ses compositions, l'Armonico Tributo de 1682 est une sonate en cinq mouvements et à cinq voix dans laquelle Muffat expérimente de façon très élaborée les possibilités des divers instruments, notamment par le recours au concerto grosso. On y entend l'influence de Corelli, qu'il rencontra à Rome, mais aussi de Händel, ce qui donne à croire que le grand maître n'était pas sans ignorer ces partitions. La musique particulièrement riche mêle des influences françaises et italiennes autant que les styles variés des sonates da camera et da chiesa. (Electre)

Après le succès de ses enregistrements de la musique de Vivaldi, Biber et Corelli, la violoniste madrilène Lina Tur Bonet présente son deuxième enregistrement d'ouvres de Vivaldi. La version originale du Concerto pour Violon 'Il grosso mogul' est ici associée aux concertos RV226 et RV311 et à trois des prétendues Graz Sonatas. Tur Bonet est sans aucun doute une des représentantes de la nouvelle scène de musique ancienne espagnole, en pleine explosion. (Electre)

La Carrière du Père Valentin Molitor au sein de l'Abbaye Bénédictine de St Gallen est celle que l'on attendait d'un moine du 17ème siècle : il prononça ses voeux monastiques à l'âge de 19 ans et, dès ce moment, consacra toutes ses activités au service de son ordre - dans un premier temps comme simple moine, ensuite en tant qu'organiste - le tout entrecoupé de quelques années pendant lesquelles il fut "prêté" à l'Abbaye de Kempten - et finalement comme premier chantre de St Gallen. En oppositions aux courants conservateurs en vigueur à l'Abbaye, Molitor était partisan du style moderne Italien, reprenant des voix solo avec des instruments spécifiques, bien que l'utilisation d'instruments fut seulement permise pour des fêtes bien particulières et fut, par la suite, complètement interdite. La collection des motets de Molitor intitulée Epinicion Marianum, enregistrée ici pour la première fois, est un remarquable exemple d'un aspect inhabituel du répertoire musical Bénédictin. (Electre)

Né à Prague en 1843, le violoncelliste David Popper est le fils d'un choriste Juif. Il fut l'un des plus grands virtuoses de son temps. Il fut le violoncelliste solo du Philharmonique de Vienne et membre du réputé Hellmesberger Quartet. En 1886, sur invitation de Franz Liszt, il accepta une place de professeur à l'Académie de Musique de Budapest et fut demandé à travers toute l'Europe en tant que soliste. Ses compositions ne sont que très rarement interprétées aujourd'hui - une négligence certainement injustifiée - étant donné que Popper écrivit de nombreux chef-d'oeuvres, sur mesure pour son instrument. L'incroyable soliste sur cet enregistrement réalisé en 1994 est Antonio Meneses, vainqueur du légendaire concours Tchaikovsky à Moscou. (Electre)

Pile à temps pour fêter la Sainte Cécile le 22 novembre, Pan Classics présente un enregistrement de l'ode impressionnante composée par Händel. Le grand orchestre de Bâle dirigé par Daniela Dolci, Musica Fiorita, interprète cette oeuvre bien connue avec son caractéristique savoir historique et son élégance, transmettant parfaitement les intentions d'Händel et l'émotion musicale de l'oeuvre. L'Ode for St. Cecilia's day est accompagnée du Concerto grosso op.6/4, une occasion de plus d'apprécier la musicalité de l'ensemble. (Electre)

Dans son arrangement de Orlando, Händel offre une partition d'un pouvoir dramatique, d'une diversité et d'une originalité remarquables. Tout dans cet opéra force l'admiration : la composition extrêmement variée, l'écriture vocale exubérante, l'invention rythmique et la subtilité des mélodies. Avec une fantastique formation vocale et son ensemble toujours excellent, Jean-Claude Malgoire a produit un enregistrement qui restera parmi les plus belles lectures de cette partition. (Electre)