Il ne faut pas dire de mal de l'hôpital. Tous ceux qui ont écrit pour le faire avaient raison. Mais il est tard. Les hôpitaux de campagne disparaissent, ceux des villes n'ont plus assez de lits. Alors ils vous jettent dehors.La première fois on est entrés, avec Jean, avec facilité. Opération en vue, il était inscrit. Ca lui suffisait, à Jean, il ne demandait pas beaucoup. Il orientait tout son corps vers l'espoir.L'hôpital est une grande machine qui vous dit par ses bruits métalliques, ses silences, la précision des gestes de ses femmes blanches, qu'on n'est pas condamné à mort. Ici on vous soigne. C'est vers cela que Jean allait. Il pouvait encore marcher, plus précisément il donnait l'ordre de marcher à ce qu'il appelait ses jambes de ferraille.Un jour il dit: c'est moi qui ai la meilleure place, dans la famille.Il nous fallait essayer d'être à la hauteur de cette phrase-là. On l'a fait.Les autres? On ne se parle pas, entre visiteurs, on ne se touche pas, on se voit.Je les vois encore. Ils traversent le grand parking à ciel ouvert, glacé, ils marchent vers celle ou celui qu'ils aiment avec un sac plein de jus de fruits trop lourd, avec des journaux ou des fleurs, avec n'importe quoi dans les bras.

Christine Montalbetti raconte neuf petits déjeuners qu'elle a pris, les uns, dans des circonstances privées, les autres, dans des contextes institutionnels, avec quelques écrivains. Ces récits constituent des hommages discrets et délicats à ces auteurs, dont le portrait n'est jamais appuyé, mais seulement esquissé, presque fantomatique. Car ces textes s'inquiètent (et s'amusent) de notre fascination pour ce tout ce qui est people et qui hante le discours contemporain. Ils interrogent, implicitement ou dans un jeu explicite, notre curiosité, et les motivations de cette attente. Jouant avec notre désir, Christine Montalbetti, comme les personnages de ses Nouvelles sur le sentiment amoureux aime à pratiquer l'esquive. Les écrivains traversent ces petits déjeuners comme des présences douces, et le récit s'attache bien plutôt à saisir des états intérieurs, au travers de ces narrations, variées, contemplatives, humoristiques ou mélancoliques, et qui convergent vers un petit déjeuner dans un hôtel japonais qui se laisse furtivement gagner par le fantastique. Slalomant sur la difficile frontière entre ce que l'on révèle et ce que l'on retient, Christine Montalbetti fait aussi de ces Petits déjeuners... l'occasion d'un autoportrait ténu, dispersé, fragile.

Ce roman aborde le thème du retour de la guerre et fait apparaître une figure exilée, muette et souveraine. L'homme qui revient n'est plus le même.

Recueil de nouvelles mettant en scène une professeure de gymnastique prénommée Claudine et ses proches, dans un village qui se transforme au fil des récits. ©Electre 2024

Michael Bon, restons nous-mêmes, et restons ici, mais finissons-­­­en. Il doit bien y avoir une chanson pour ça. Fan Une chanson de toi, Michael, mon cœur! Il y a une chanson de toi pour toutes les situations et pour toutes les humeurs. Michael Je l'ai cru longtemps, mais là, j'ai beau chercher, je ne vois pas. Une chanson qui dise à la fois la tristesse d'avoir raté sa vie et la fierté d'avoir rendu les gens heureux, ça n'existe pas.

Après quelques conseils théoriques, cet ouvrage propose des mises en situation pour apprendre à développer la bonne attitude vis-à-vis de ses adversaires dans les situations d'enchères compétitives au bridge.

Un recueil de nouvelles mettant en scène le champion d'un club secret de roulette russe, l'intégration et le rejet par une bande de quartier d'un petit garçon précoce, la passion démentielle d'un adolescent pour une fille intenable et la découverte de plaisirs interdits par une bande de filles au seuil de l'adolescence. Prix Formentor 2018 décerné à l'auteur pour l'ensemble de son oeuvre. ©Electre 2019

Rwanda, printemps 1994. Sur fond de génocide, le récit d'une rencontre entre une mystérieuse nageuse dans le lac Kivu, une vieille femme sorcière et un homme ivre, les yeux rougis d'avoir trop pleuré. ©Electre 2020

J'ai poursuivi mon chemin. Continué de travailler à me mettre en ordre, me clarifier, réaliser mon unité... Au désarroi et au découragement qui ont marqué les débuts de mon parcours, se sont progressivement substitués une force, une confiance, le ferme besoin de consentir, d'adhérer. Voilà pourquoi la part faite ici à la réflexion et au questionnement est moindre que dans les deux premiers volumes. En revanche, plus nombreuses sont les notes relatant des rencontres, des instants de vie, d'accord, d'intime exultation.

1989, qui ouvre ce nouveau tome du Journal de Charles Juliet, est l'année du succès de L'Année de l'éveil. Il se trouve projeté au devant de la scène. Sous la lumière. Mais sans doute les années de solitude, de travail et d'approfondissement ont-elles porté leurs fruits : le tumulte médiatique ne le perturbe pas. Et s'il est invité à faire des interventions, des lectures ou des conférences dans des lycées, des médiathèques, des facultés, s'il est invité à l'étranger (Maroc, Québec, Tunisie, Portugal), et si les rencontres tiennent une place grandissante dans sa vie, il n'en oublie pas pour autant de lire, de réfléchir sur l'écriture, l'art, l'existence. Ouvert sur le monde, ce cinquième volume montre à quel point, quand on le compare aux deux premiers, Charles Juliet a évolué, à quel point il est différent de celui qu'il était au début de son parcours. Même si un même désir de perfectionnement l'anime.

Une déclinaison d'histoires amoureuses, faites de bonheur et d'exaltation, de sexe, de sentiments et de ruptures.

Un essai sur l'uchronie ou la réécriture de l'histoire à partir de la modification d'un événement dont la réalité ne souffre aucun doute : si le nez de Cléopâtre..., si Napoléon n'avait pas été vaincu à Waterloo...

Crabe vit sur une île, sans trop savoir comment il y est arrivé, car il a mauvaise mémoire.

La recherche de soi est un long chemin. Au début, il n'est d'ailleurs pas de chemin. Seule règne une profonde ténèbre. Une ténèbre faite d'interrogations, de doutes, de fatigue, de haine de soi, de difficulté à vivre... Mais un travail d'élucidation et de clarification parvient à le repousser, à y faire naître une faible lueur. Alors des entraves commencent à tomber, des obstacles à disparaître, et un chemin finit par s'ouvrir. Il permettra à celui qui l'empruntera de se connaître et de vivre en bonne intelligence avec lui-même, les autres et le monde. Au long des trois premiers volumes de son Journal, Charles Juliet a relaté son cheminement. Dans ce quatrième tome, il poursuit sa quête. Mais la sérénité lui est venue, et ces notes où alternent instants de vie, rencontres, plongées intérieures, marquent un indéniable accomplissement.

A travers les pérégrinations d'un personnage qui persiste à vouloir ramasser du bois sur le trottoir parisien, le narrateur raconte la couleur du feu, le parfum de la fumée, mais également la puissance du fleuve et de sa crue annoncée. Il donne aussi des conseils pratiques pour entretenir un feu en milieu urbain et fait le récit de la rénovation du jardin des Halles. (Electre)

Un seigneur de la jungle, faisant fortement penser à Tarzan, décide de congédier sa compagne infertile pour refaire sa vie. Devenu aphone, il quitte sa jungle et se frotte à des milieux et activités inconnus : la mer, le désert, le Languedoc, l'alcoolisme, la mort. Utilisant une figure protégée par les droits d'auteur, une réflexion sur la propriété intellectuelle. (Electre)

Deux histoires parallèles composent ce roman : la première, contemporaine, est celle de José, un post-étudiant qui se rêve en Mark Zuckerberg mais dont la réalité de prof de maths à domicile est assez éloignée, la seconde se déroule au néolithique, dans la tribu matriarcale d'un ancêtre de José.

Les Lavraut déménagent et tout le commissariat, Wallance en tête, vient leur prêter main-forte. Sont aussi présents la mère du commissaire Liberty, son supposé amant, Kevin Rocamadour, et son fils secret, Montgomery. Les voisins étant par définition détestables, le commissaire doit nettoyer le nouvel immeuble avant que son subordonné et sa famille s'y installent.

Popaul est un chaton très mignon et plein de malice. Chacune de ses activités est prétexte à de petites scènes pleines d'insolence et de fraîcheur.

Popaul est un chaton très mignon et plein de malice. Chacune de ses activités, ici le sommeil, est prétexte à de petites scènes pleines d'insolence et de fraîcheur.

A l'occasion d'un projet d'exposition, la narratrice relate sa rencontre avec une héroïne oubliée du second Empire, la comtesse de Castiglione, dont elle tente de retracer l'existence à partir d'un recueil de photographies retrouvé dans sa bibliothèque. Le rapport qu'a entretenu la comtesse avec son image et sa beauté fait s'interroger la narratrice sur l'image de la femme. Premier roman.

Alternant prose et vers, ce recueil poétique rassemble les pensées de l'auteur sur sa vie, ses colères, ses amours, ses rêves et ses héros. Prix du Zorba 2012.

Vingt lignes par jour est le défi quotidien que s'est lancé l'auteur : un exercice quotidien d'échauffement mais aussi de réflexion sur lui-même, ce qui l'entoure, ses amis, ses proches, sa vie d'écrivain, l'acte d'écrire.

Madame Pervenche se prend pour la grande chanteuse Fréhel et tente d’écrire un livre sur cette artiste dont la vie reste une énigme. Envahie par ses chansons, elle mélange sa vie à la sienne. Guidé par le contralto râpeux de Fréhel, empruntant le langage fort en goût de la chanson réaliste, ce texte suit les errances d’une nuit blanche et solitaire où s’échaffaudent des émotions exacerbées. (Electre)