Une étude d'un siècle et demi d'imaginaire occidental ayant pour thème le retour des morts. A travers la généalogie de la verticalité présentée comme une menace, l'auteur, qui enseigne la littérature et civilisation américaines à l'Université d'Angers, examine les fondements de la peur des XIXe et XXe siècles.

A la suite d'Hollywood moderne : le temps des voyants, cet ouvrage examine les mutations à l'oeuvre dans le cinéma américain récent et étudie le parcours des cinéastes traversant les époques, tels Spielberg, Scorsese, Eastwood, De Palma etc.

Du cinéma japonais, sont essentiellement connues les oeuvres produites par les grands studios (Toei, Toho...) qui ont la mainmise sur l'industrie cinématographique nationale. En marge, existe un cinéma, sujet de ce livre, beaucoup moins calibré, provocateur et engagé produit par des réalisateurs tels que Koji Wakamatsu, Sogo Ishii, Katsuya Matsumura entre autres.

De 1956 à 1962, Hitchcock a réalisé 20 téléfilms et produit trois séries télévisées, y faisant de fréquentes apparitions. Le maître du suspense asseyait ainsi sa popularité et son image de marque tout en exprimant sa conception de la télévision, entre épure, contrôle social et voyeurisme.

Essai comparé sur deux adaptations cinématographiques d'une nouvelle d'Ernest Hemingway : Les Tueurs, de R. Siodmak en 1946, et A bout portant de Don Siegel en 1964. L'auteur étudie l'évolution du film noir américain et la permanence de ses motifs. Il met ainsi en perspective deux époques distinctes du cinéma, tout en analysant les différentes variantes du texte original.

Cet ouvrage rassemble les meilleurs moments des rencontres avec les écrivains de tous horizons, réalisées durant 25 ans par les Ecritures croisées à Aix-en-Provence. L'accent est mis sur la création littéraire, et les auteurs (R. Banks, T. Morrison, G. Grass, S. Rushdie et d'autres) n'ont pas hésité à dépasser les clivages politiques, linguistiques ou imaginaires pour dialoguer et échanger.

Adaptation d'une nouvelle de C.A. Robbins, Freaks (1932) raconte l'histoire d'amour tragique du nain Hans pour la belle trapéziste Cleopatra. L'analyse compare le texte et le film, revenant sur les étapes d'écriture du long métrage. Elle met en perspective les influences qu'il a exercées et ses filiations, notamment chez D. Cronenberg, D. Lynch, T. Burton ou les frères Farelly.

Le réalisateur de films d'horreur évoque sa vie privée, sa rencontre avec un fantôme, ses parcours artistiques, ses débuts dans la critique de cinéma. Il évoque ses relations avec S. Leone, B. Bertolucci, son goût pour les films de F. Lang, A. Hitchcock ou la Nouvelle Vague. Il fait également le récit de sa plongée dans le cinéma de genre, notamment le giallo dont il a renouvelé les codes. ©Electre 2018

Portraits de 27 actrices qui par leur indépendance, leur non-conformisme ou leur liberté intellectuelle et sexuelle ont refusé de se plier aux exigences des grands studios hollywoodiens ou européens : Chelo Alonso, Martine Beswick, Marlene Dietrich, Hedy Lamarr, Marilyn Monroe ou encore Dyanne Thorne. ©Electre 2019

Il y a dans le cinéma de Terrence Malick un peu plus que du cinéma. C'est à ce supplément que Philippe Fraisse consacre son essai richement illustré. Les films de Malick, depuis La Balade sauvage, La Ligne rouge jusqu'à Knight of Cups, en passant par Les Moissons du ciel, La Ligne rouge, Le Nouveau Monde, Tree of Life, À la merveille, offrent un imagier bruissant de voix chuchotantes qui invite à la méditation et à une expérience intérieure. Dans le vacarme des sociétés de contrôle médiatique pareille œuvre est source de contresens. Malick est travesti en propagandiste du christianisme alors qu'il parle d'anges, d'amour et de théophanie. S'il est aussi qualifié de poète pastoral, c'est parce qu'il filme la nature en saisissant une lumière qui est la manifestation d'une lumière invisible, celle de l'esprit. Jamais chez ce cinéaste ce qui est donné à voir ne relève du spectacle, posé devant nous comme artifice à consommer. Il cherche les images-états, les images-perceptions qui effacent la distance du sujet à l'objet afin d'ouvrir un espace qui n'est plus de contrôle ou de représentation mais de présence. Puisse son cinéma, contre toute certitude, irriguer à nouveau les lits des rivières asséchées, et rendre à nos vies les symboles dont nos vies se nourrissent.

Une réflexion philosophique sur la nature et la fonction de la police dans la société. Explorant sa représentation dans la fiction et dans la culture populaire, l'auteur évoque les différentes facettes de la maréchaussée : maintien de l'ordre, protection des citoyens, nécessité du libéralisme, milice du souverain ou encore violence officielle. ©Electre 2017

Sorti en 2008, Martyrs est un film coup de poing, à la violence sèche, une fiction d'horreur « totale » (torture porn, cyberpunk, rape and revenge, film de fantôme…) qui, après une campagne virulente menée par des détracteurs, a failli être interdit aux moins de 18 ans. Le temps a fait son office, et le long métrage de Pascal Laugier est désormais considéré comme un joyau noir de la production de genre française. Frédéric Astruc dégage ce qui fait la force de Martyrs, entre héritages visibles et enjeux inédits. Écrin mortuaire abritant un chaos de scènes archaïques qui révèlent notre monde à la manière d'un rayon de ténèbres, cauchemar sans fin et sans issue qui horrifie autant qu'il fascine, le film livre une expérience rare, très physique, semblable à un trip ou un shoot mais sans contrepartie toxique. Si les images sont « obsédées » par certaines images d'archives, jouent avec les représentations biaisées d'une société bien-pensante et néolibérale, elles portent surtout en elles une puissance transgressive, jamais complaisante, qui plonge le spectateur dans un inconfort essentiel. Aux analyses, Frédéric Astruc adjoint un long entretien réalisé avec Pascal Laugier qui revient sur l'élaboration à part qu'a constituée Martyrs, qui raconte comment il est parvenu à aller au bout de son propos, aussi radical soit-il. Le film apparaît ainsi comme la pierre angulaire du travail du cinéaste, l'expérience matricielle à partir de laquelle tout se déploie.

Midi-Minuit fantastique, revue de cinéma fondée en 1962 par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, a cessé de paraître en 1971. Ce volume inaugure l'intégrale et rassemble les huit premiers numéros de la revue.

Sur les traces de cinéastes et d'écrivains américains, à la découverte de lieux emblématiques et secrets des fictions, l'auteur à parcouru les Etats-Unis à plusieurs reprises. Il livre ici ses rêveries et ses notes consignées dans un carnet aux balises réelles et imaginaires. Electre 2015

Midi-Minuit fantastique, revue de cinéma fondée en 1962 par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, a cessé de paraître en 1971. Ce volume rassemble les numéros 7 à 11, dont le célèbre numéro 8 sur le thème de l'érotisme et de l'épouvante dans le cinéma anglais. Le DVD rassemble cinq courts-métrages des années 1960 ainsi que des bonus. ©Electre 2016

Shining est l'unique film d'horreur de Stanley Kubrick. Il aura d'abord déçu les amateurs et décontenancé la plupart des spectateurs puis bénéficié d'une progressive réévaluation jusqu'à devenir une référence majeure. Désorientant ses premiers commentateurs, sa sublime énigmaticité a suscité une puissante et longue vague proliférante d'interprétations, jusqu'aux plus délirantes. Parmi celles-ci deux ont acquis force d'évidence. Soit l'hôtel Overlook et son labyrinthe sont envisagés comme un lieu mythologique, voire métaphysique - la réplique d'un autre lieu cérébral et confiné : le vaisseau Discovery de 2001 : l'odyssée de l'espace. Soit l'hôtel Overlook, fondé sur un cimetière indien, est considéré comme un reflet des États-Unis. Le livre cherche à expliquer Shining au miroir de ses transpositions (les roman et téléfilm de Stephen King, les trois versions du film de Kubrick), de sa genèse (reconstituée grâce aux témoignages comme aux documents conservés aux Archives Stanley Kubrick), de sa réception (les principales propositions interprétatives engagées des deux côtés de l'Atlantique). En s'appuyant sur une riche iconographie, il revient sur les conditions dans lesquelles certaines interprétations ont pu germer et convaincre, et comment d'autres, délirantes dans leur construction, s'ancrent dans le repérage de détails triviaux (des boîtes de conserve, une machine à écrire, un pull-over) qui finissent par devenir étranges à force de surdétermination. La voie choisie pour rendre compte de la complexité de cette œuvre magistrale sera bien celle de la surinterprétation.