L'oeuvre illustre la libération progressive du style du compositeur en lutte permanente avec les maîtres du passé, Mozart, Haydn et bien sûr, Beethoven. Ce trio a connu dans les années 1970 un surcroît de popularité, à la faveur du succès d'un certain Barry Lyndon.

Paul van Nevel et son ensemble Huelgas ont enregistré le premier opéra jamais écrit par une compositrice, Francesca Caccini : La Liberazione di Ruggiero d'all'isola d'Alcina (La libération de Ruggiero de l'Ile d'Alcina). L'opéra était une commande de la Régente Archiduchesse Maria Magdalena d'Autriche, épouse de Cosimo II de Medici. Son auteure était donc née à Florence en 1587 et était une figure majeure de la vie musicale florentine à la Cour des Medicis au XVIIe Siècle. On connaît l'existence de plus de 13 ouvrages dont on pense avoir malheureusement perdu la trace. La musique du présent ouvrage doit sa postérité au le seul fait d'avoir été imprimée lors de ses premières représentations en 1625. Bien que son succès ait été considérable, l'ombre dominante de ses contemporains masculins, à la tête desquels Claudio Monteverdi, bien évidemment, a toujours pesé sur la destinée de ces ouvrages. Le présent enregistrement, dans le contexte d'aujourd'hui, réparera peut-être cette profonde injustice... (Electre)

On sait maintenant que les trois Funeral sentences de Purcell ne furent pas écrites pour les funérailles de la Reine Mary en 1695. Selon la tradition de la cour d'Angleterre, ce furent encore les compositions de Thomas Morley, écrites pour les funérailles d'Elisabeth I, qui y furent chantées. La seule contribution de Purcell à l'office fut la composition des deux pièces pour les trompettes à coulisse (Marche et Canzona) ainsi que l'anthem de style archaïque Thou knowest Lord. Durant le cortège funèbre jusqu'à l'abbaye de Westminster, deux marches écrites pour une bande de hautbois par Paisbileet Tollet furent jouées. Cet enregistrement réunit à la fois toutes les musiques de funérailles de la Reine Mary, ainsi que celles de la même cérémonie pour Elisabeth I en 1603. Au milieu du XVIIe siècle, Thomas Tomkins resta l'un des plus fidèles musiciens au service de la monarchie ; la Pavane datée de 1649 est une lamentation sur la mort de Charles Ier et il ne serait pas étonnant que les Burial sentences soient aussi liés au décès du monarque. Le programme est complété par les anthems "a capella" de Purcell et un émouvant anthem de Weelkes sur la mort de Thomas Morley. Après le succès de l'enregistrement des Musicalische Exequien de Schütz qui a été élu "Recordof the year" par la revue Gramophone, ce disque sera un des évènements majeurs de la rentrée 2013. (Electre)

Avec sa voix et son oud cette jeune palestinienne donne un nouveau souffle à la grande tradition de la musique arabe.

La création islandaise de notre temps se situe au coeur de cet enregistrement du Choir of Clare College de Cambridge et de son chef Graham Ross. Né d'une étroite collaboration avec les compositeurs natifs de la "Terre de feu et de glace", ce programme part à la découverte du meilleur d'une musique hypnotique, volontiers tournée vers la contemplation. En témoigne le poignant Requiem de Sigurdur Saevarsson, qui connaît ici sa toute première gravure discographique.

Poursuivant son inventaire captivant de la serenata baroque, Fabio Bonizzoni aborde à présent l'une des ouvres de circonstance composées par Antonio Vivaldi à Venise : La Senna festeggiante. Cette oeuvre indubitablement vivaldienne (contenant des autocitations et des emprunts faits à d'autres compositeurs), abonde cependant en allusions musicales à son thème français que l'on retrouve aussi bien dans les partitions des trois personnages - L'?e d'Or, La Vertu et La Seine - que dans l'accompagnement splendidement réalisé par Bonizzoni et La Risonanza. Les solistes vocaux, Yetzabel Arias Fernandez, Martín Oro et Sergio Foresti, captent d'une façon superbe l'esprit allégorique et fluvial de leurs rôles. (Electre)

Gigantesque et fameux, le Trio op.50 de Tchaïkovski donne le ton de cet enregistrement, élégiaque et virtuose. Dédiée à son ami Nicolas Rubinstein, la mention en français "? la mémoire d'un grand artiste" est accolée au titre de cette oeuvre originale autant par ses dimensions que par son écriture, qui exige des interprètes hors pair. Lui aussi dédié à la mémoire d'un musicien, le violoncelliste Karl Davidov (1838-1889), le Trio op.32 d'Anton Stepanovitch Arenski est tout aussi ambitieux. Plus rarement joué cependant, ce joyau de la musique de chambre constitue la véritable surprise de ce programme.