Aussi délicate qu'inspirante, la musique d'Albert de Rippe est reconnaissable par sa large palette de sonorités riches et colorées : telles des miniatures, ces fantaisies, chansons et danses issues des trois formes les plus populaires du répertoire de la Renaissance, trouvent sous les doigts de Paul O'Dette une expressivité des plus poétiques. (Electre)

Compilé pour un couvent castillan, le célèbre manuscrit de Las Huelgas couvre l'ensemble du XIIIe siècle, à travers motets, lamentations et conductus typiques de l'Ars Antiqua. Confié à l'origine à des nonnes issues de l'aristocratie, ces polyphonies habituellement réservées aux hommes et transcendées aujourd'hui par les quatre chanteuses d'Anonymous 4 constituent les plus beaux témoignages musicaux de l'Europe gothique. (Electre)

"J'ai connu la musique de Federico Mompou par hasard, un jour de mon enfance, en écoutant Radio Clasica. Inconnue pour moi, si merveilleuse, pleine d'harmonies uniques, de sonorités mystérieuses, de couleurs, de sensualité, de "swing", de liberté, de cloches... et imprégnée d'une vérité que seule possède la musique populaire. C'était Federico Mompou qui interprétait ses Cançons i danses." Luis Fernando Pérez (Electre)

Enorme succès à sa création, Jules César fait sans conteste partie des meilleurs opéras de Händel, et même des chefs-d'oeuvre de l'opéra en général. Enregistrée en juillet 1991, cette réalisation s'est hissée depuis aux plus hauts sommets de la discographie, grâce aux prestations époustouflantes des solistes : Jennifer Larmore impériale - c'est le mot ! - dans le rôle de César, Barbara Schlick tout simplement exemplaire, Bernarda Fink bouleversante dans son rôle très cornélien de veuve du grand Pompée... Quant à la direction et aux options artistiques de René Jacobs, elles ont fait la preuve de leur efficacité dramatique depuis ce succès mémorable. (Electre)

A l'école de Brel et de bien d'autres talentueux chanteurs, Mannick avait appris qu'une bonne chanson doit raconter en trois minutes une histoire, une petite pièce de théâtre. De fait, derrière ces chansons se cachent souvent des petits contes à découvrir. Et voilà qu'ils ont décidé de partir "à rebours" pour dénicher ces contes de leurs cachettes, leur donner des couleurs, du rythme, plein de détails, parfois même une leçon de choses. (Electre)

Quatre superbes musiciens de quatre générations différentes se réunissent à New York en avril 2013 et donnent naissance à cet opus du maître italien, certainement l'un des pianistes et coloristes les plus lyriques de ce côté-ci de l'Atlantique. Le musicien de 65 ans, bercé par Debussy, qui s'est illustré aux côtés de Chet Baker, Lee Konitz ou Charlie Haden, possède déjà une discographie bien étoffée.

Le Latin jazz qui combine des rythmes latino-américains avec des harmonies de jazz des Etats Unis, en plus de racines africaines communes, a pour origine les échanges commerciaux entre les villes portuaires des Caraïbes ; ainsi la Nouvelle-Orléans accueillera les influences des îles espagnoles et des Antilles françaises. Cubains, Portoricains, Mexicains, Martiniquais et Guadeloupéens, Haïtiens et Dominicains apporteront dans leurs bagages les danses, les percussions, les rituels vaudous. Des morceaux de choix dans le premier opus avec, bien sûr, Manteca de Dizzie Gillespie et Chano Pozo, la version animée de Besame mucho par l'argentin Oscar Aleman, ou le sublime Perdido du portoricain Juan Tizol... Dans le second opus, la version de Besame Mucho chantée par Denise King est plus lacrymale ; à retrouver aussi Mercedes Sosa accompagnée des jazzmen de Cordoba, la bossa chantée par Catia Werneck, mais aussi le flamenco joué par Pierre Bertrand et Antonio El Titi qui accompagne David Reinhardt... (Electre)

Dans ce second volume consacré à Mozart, Menahem Pressler insuffle une sérénité et une tendresse rarement atteinte dans ce répertoire. Il étire le temps, s'autorise une immersion sonore où priment la variété de couleurs, l'attention aux changements harmoniques, le galbe de chaque phrase. Il nous emporte dans un voyage enveloppant, nourri par une vie consacrée à chercher l'essence de la musique. (Electre)

Goethe... Eichendorff... Mörike... Ces noms résonnent aux oreilles de tous ceux qui aiment la littérature romantique allemande et en connaissent les prolongements dans l'univers du lied. Mais autant un Schubert a souvent trouvé une veine inespérée chez des auteurs de moindre envergure, autant son lointain successeur Hugo Wolf s'est abreuvé à la source de ces géants. Dans chacun de ces mini-drames d'une incroyable intensité, chaque mot est un joyau serti au cour d'un diadème sophistiqué, mais nullement artificiel. Non content de mettre en musique le vers, Wolf l'incarne. Il le transcende. Il en réveille les sons et les sens les plus subtils... (Electre)

La jeunesse de Bach a été un vaste champ d'observation. Depuis les années d'apprentissage à Ohrdruf où sa sensibilité artistique précoce se manifeste de façon éclatante, jusqu'au premier grand poste d'organiste à Arnstadt, il n'a cessé d'enrichir sa culture musicale, porté par une puissante tradition familiale, animé par le respect iconique des maîtres anciens, des affinités décisives et une curiosité constamment en éveil. En prélude à une intégrale d'un nouveau genre, il fallait l'éloquence et l'intelligence vigilante du jeu de Benjamin Alard pour révéler la maîtrise technique des premières ouvres pour clavier de Bach et traduire l'essence même du discours musical d'un jeune compositeur qui se mesure déjà à l'aune de ses prédécesseurs comme de ses contemporains. (Electre)

Lee Chun-Hee, l'une des plus importantes interprètes de chant traditionnel coréen (Minyo), propose dans cet album les pièces les plus emblématiques du répertoire, ainsi que plusieurs versions de l'immensément célèbre chant Arirang (il en existerait des centaines de variantes), un quasi-hymne national qui éveille de profonds échos dans le coeur des Coréens : un chant à la grande expressivité qui, bien que loin de l'univers classique, en montre tout le raffinement. (Electre)

Cristallisant les multiples influences de la jeune génération romantique des années 1820, la Fantastique a bouleversé tous les codes symphoniques pour mieux redistribuer les cartes. Cet enregistrement des Siècles s'appuie plus que jamais sur une étude fine du manuscrit autographe et l'usage des instruments d'époque, y compris la cloche de la Côte-Saint-André ! L'ouvrage puisait partiellement dans un opéra de jeunesse, Les Francs-Juges, dont quasiment seule l'ouverture nous est parvenue - dont François-Xavier Roth nous rappelle qu'elle a toute sa place au répertoire symphonique berliozien. (Electre)

Tel un "jeu de miroirs", cet enregistrement met en perspective les versions pianistiques originelles de deux chefs-d'oeuvre de Ravel (Le Tombeau de Couperin et Alborada del gracioso) et leurs orchestrations respectives. Le Concerto en sol combine les deux facettes, aussi bien lorsque le piano est intégré dans la sonorité globale que lorsqu'il joue son rôle de soliste. Le jeu subtil de Javier Perianes comme les sonorités raffinées de l'Orchestre de Paris, sous la direction de Josep Pons, nous rappellent aussi combien l'Espagne fut la source d'inspiration la plus prégnante dans l'oeuvre de Ravel. (Electre)

La qualité du répertoire choisi et la variété des morceaux en font un disque extrêmement précieux où se mêlent chansons du monde, comptines traditionnelles et aussi chansons d'interprètes. (Electre)

Ce disque réjouissant offre des comptines, chansons et berceuses, choisies parmi les préférées des enfants, pour explorer avec les tout-petits le plaisir du jeu et de la musique. Mêlant voix d'adultes et d'enfants avec beaucoup de tendresse, les musiques créent une atmosphère à la fois intime et gaie, propice aux moments en famille. (Electre)