On trouve dans ce livre de merveilleuses petites scènes de la vie quotidienne, comme Ann Cameron sait si bien les raconter. Huey, 6 ans, est un jeune garçon attachant qui ne doute de rien. C'est un traqueur (d'animaux sauvages, dans son jardin), un voyageur (il décide de partir en Afrique), un scout dans l'âme, et un futur chef cuisinier (il invente un plat "jaune et gai" pour la fête des mères). Un ton chaleureux, des personnages vivants et pleins de ressources et un amour inébranlable qui unit la famille : un instant de pur bonheur. (Revue des livres pour enfants).

A quinze ans, Dali a l'impression de porter sa famille à bout de bras. Elle étouffe sous le poids de cette tribu incombrante, composée de femmes d'origine géorgienne, sans le sou et sans homme. Alors pour fuir, sa mère en mal d'amour, sa grand-mère et ses deux petites soeurs, Dali se réfugie dans sa chambre sous les toits. Par la lucarne, elle espionne son voisin d'en face, l'observe quand il dort, l'épie quand il joue de la guitare, le guette quand il réfléchit ou fait des grimaces devant son miroir. Un soir, elle lui écrit une lettre. Puis des dizaines, dans lesquelles, elle livre son amour, mais aussi son mal être, ses secrets, ses joies...Grâce à ses lettres, Dali change. Jusqu'au jour où sa grand-mère invite le voisin d'en face à venir dîner...

Ce lundi-là, quand il se réveilla, Bill découvrit qu'il était une fille. Il ne s'était pas encore remis de ce choc lorsque sa mère entra dans sa chambre et lui fit enfiler, le plus naturellement du monde une robe rose. Bill passa ainsi la pire journée de toute sa vie.

Biff a trois passions dans la vie : les céréales, le flipper et Tommie Isaac. Tommie Isaac porte de longues chaussettes à rayures bleues et blanches qui lui montent jusqu'aux genoux, a beaucoup aimé l'un des devoirs de Biff et travaille dans un supermarché pour se faire de l'argent de poche. Biff est amoureux de Tommie Isaac depuis très exactement vingt-trois mois, il est passé secrètement devant sa maison cent quatre-vingt-quatre fois et, à l'approche des vacances de Pâques, il envisage une intervention plus énergique. Il a dix-huit ans, en paraît quatorze, a des cheveux qui lui donnent une tête d'arbuste, un unique copain qui est en quatrième, et n'a encore jamais embrassé une fille. Bref, Biff à besoin de faire le point, d'élaborer une stratégie lui permettant de ne pas passer un printemps supplémentaire dans cette situation et d'adresser une phrase entière à Tommie Isaac. Rien de tel qu'une randonnée pour faire le point. Or, Biff se souvient d'avoir prêté à Pam, une amie de sa soeur, un précieux ouvrage recensant quarante-sept randonnées secrètes fort propices à la méditation. Chez Pam, il y a Heidi. Heidi est une fille qui fume et qui n'a visiblement aucun penchant pour la méditation.

Monsieur et Madame Lempereur sont invités à l'inauguration du restaurant "La banquise impériale". Ils s'habillent. Vous n'imaginez pas du tout ce que des manchots qui sortent doivent enfiler pour affronter le froid du grand Nord...

Tout au fond de son coeur, Primrose Squarp sait bien que ses parents sont toujours en vie. Leur bateau n'est jamais rentré au port après le terrible typhon qui s'est abattu sur Coal Harbour, tous deux ont officiellement disparu en mer. Mais ça ne veut pas dire qu'ils se sont noyés. Ils doivent être naufragés quelque part, dans l'attente de secours, à s'inquiéter pour leur fille. Le problème, c'est qu'elle est bien la seule dans tout Coal Harbour à en être persuédée. Le conseil municipal a organisé une cérémonie souvenir à la mémoire des Squarp, il a confié Primrose à Oncle Jack et a même chargé Miss Honeycut de l'aider à accepter la mort de ses parents. Mais Primrose résiste. De temps en temps, elle se réfugie dans les cuisines du restaurant La fille sur la balançoire rouge où Miss Bowzer lui prodigue autant de conseils que de recettes culinaires. Primrose s'empresse de noter dans son petit carnet ces recettes à vivre et à espérer...

Après "Orage sur le lac" et "La nuit des Capulies", on se réjouit de retrouver la jeune Eva -désormais, à 18 ans, étudiante dans un collège américain pour jeunes filles de bonne famille. Elle raconte cette année essentiellement sous l'angle des rencontres : les filles du collège, aux personnalités et aux histoires attachantes, les garçons surtout, qui sont l'essentiel de ses préoccupations. Le ton est toujours personnel et vivant, mais ce troisième épisode est moins convaincant que les précédents : cette "éducation sentimentale" très datée et marquée par un milieu social lointain, peut-elle vraiment toucher les lecteurs d'aujourd'hui ? (Revue des livres pour enfants)

"Une petite Fiat rouge arrive de Trabzon en sautillant gaiement, comme si elle allait porter des galettes et de la crème fraîche à sa mère-grand. Le conducteur tente de s'extraire de sa voiture. Les Turcs se demandent s'il va s'en sortir : - C'est un adulte. Il ne devrait pas conduire une voiture pour enfants. - Pour enfants ? Vous croyez ? - Les Européens sont très riches. Ils fabriquent des automobiles pour le urs enfants, je vous assure. - Des voitures à pédales. J'ai déjà vu une image dans un journal. - C'est une voiture à pédales ? Elle faisait un bruit de moteur. - Ils fabriquent des voitures à moteurs pour leurs enfants." Dans ce récit, il prend des vacances bien méritées. Il part à la poursuite de Christophe Colomb et d'Alexandre le Grand. Il visite -ou au moins, traverse- Cheyenne et Laramie, Trabzon et Tabriz, Lahore et Indore. Dans le monde entier, vers 1963, quand il annonce qu'il est français, les gens disent : "France ? De Gaulle ! Brigitte Bardot !" (Quatrième de couverture)

Il ne se passe presque rien. Il y a juste un ballon rouge qui rebondit de page en page et quelques amis qui se relayent pour le rattraper. Sur leurs traces, on dévale la montagne, une prairie fleurie, on enjambe un ruisseau et l'on s'arrête tout essoufflé pour boire un verre de lait. Quel plaisir pour l'oeil de se promener dans les matières suaves et les couleurs rutilantes des paysages peints d'Olga Lecaye. On a bien envie d'y rester. (Lire)

Madame Eléphant est une maman un peu curieuse. Quand Lulu, son fils, lui dit qu'il aime, elle demande pourquoi. Alors Lulu cherche des raisons...

Mérédith trouve une pointe de flèche en silex et, la nuit, sous la tente qu'elle a plantée dans son jardin, elle rêve aux grands espaces de jadis et s'imagine dans un camp d'Indiens. Les images d'un réalisme photographique incrustées dans les illustrations graphiques expriment bien le mélange passé-présent.

Michel a huit ans, ses parents sont séparés et il s'ennuie. Il rêve d'un compagnon mais seul le frigidaire lui apporte un réconfort moral et alimentaire. Ce récit décrit un monde qui ne tourne pas rond où les enfants sont malheureux et les parents de moins en moins satisfaits d'eux.