Combien coûteraient de salarier toutes les activités procréatives, affectives, éducatives, de soin et d'hygiène aujourd'hui réalisées gratuitement par les femmes ? Que resterait-il des profits des entreprises si elles devaient contribuer au renouvellement quotidien de leur masse salariale ? L'auteure propose une réappropriation collective des moyens de la reproduction sociale. ©Electre 2019

Ce livre fait le point sur l'état du monde et la vivacité des mouvements insurrectionnels depuis 2008 en Tunisie, au Québec, en Turquie, etc. Après la publication de L'insurrection qui vient, et après avoir observé de l'intérieur ces mouvements, les membres de ce comité proposent un écrit stratégique et partisan pour rendre intelligibles les problématiques sociales actuelles. Electre 2014

Guérin fait le récit tendre et romanesque de sa découverte d'une sexualité sans concession, de ses aventures multiples, dans la France du début du siècle. C'est dans cette explosion affective de sa vie de jeune adulte qu'il fait, au gré de ses amants et amantes, la rencontre du prolétariat. Au fil des pages, son histoire personnelle et passionnelle déploie les événements de la grande histoire. Du Paris ouvrier à la Palestine, en passant par l'Indochine et la Syrie sous mandat, Guérin fait revivre un temps où les espérances de la révolution d'Octobre occupent le devant de la scène mondiale et où l'Empire colonial débute son inexorable effondrement. Daniel Guérin est une figure atypique, iconoclaste. Il a été à la pointe de tous les combats - si bien que les thématiques portées par cette autobiographie de jeunesse sonnent aujourd'hui de manière très actuelle.

Les 8 pages d'encart concernent Le trésor de la Basilique Notre-Dame rédigées par le même auteur

Recueil de textes dont le ton et le sujet varient au gré des combats menés : ceux du présent, Gaza, Tarnac, Belleville ; ceux du passé, avec la Commune de Paris ou octobre 1917. On y croise Blanqui, Victor Serge, Kafka, Maspero ou la figure anonyme du chiffonnier. Editeur et écrivain, E. Hazan parle depuis une position politique : celle qui veut que les livres sont des armes. ©Electre 2017

Pour donner une image d'ensemble de la réalité israélo-palestinienne, l'auteur alterne analyse de problématiques (le succès du Hamas, le conflit Hamas-Fatah, les raisons du fiasco israélien au Liban, les effets de la privatisation, et le rôle de la mafia en Israël, etc.) et portraits de certains acteurs tels Muhammad Dahlan ou Arkadi Geidamak.

A partir du récit des années qui ont agité l'Italie entre les premières luttes de Mirafiori en 1973 et la dispersion du mouvement autonome en 1977, cet essai décrit le paysage de l'extrême gauche italienne de l'époque et précise les relations de l'autonomie avec les mouvements populaires, le féminisme, la défense des homosexuels et les syndicats indépendants.

Ce récit d'un instituteur engagé dans la révolution de février 1848, qui fut écrasée quatre mois plus tard par de prétendus alliés du peuple, puis, en 1871, dans la Commune de Paris, constitue un témoignage sur les événements politiques, la tactique révolutionnaire et le bouillonnement idéologique de la gauche de l'époque.

Une réflexion sur le fanatisme, dans laquelle l'auteur dénonce l'intolérance des "bons libéraux", qui qualifient de fanatiques ceux qui ne pensent pas comme eux.

Le journaliste dénonce la responsabilité des patrons de presse venus du monde des affaires dans la crise que connaît la presse nationale française depuis les années 1990. Il déplore l'impact de la perte d'indépendance et des difficultés économiques sur le contenu des journaux et leurs perspectives d'avenir.

Intellectuelles, chercheuses et militantes, les contributrices entendent montrer la dynamique féministe dans le monde musulman et proposer de nouvelles perspectives quant à la manière de poser le lien entre femmes, féminismes et islam.

L'auteur évoque les intellectuels qui ont marqué la philosophie française depuis plus d'un demi-siècle. Qu'ils fussent ses maîtres (Sartre, Canguilhem, etc.), ses amis, ses modèles ou ses adversaires, il les a connus personnellement. Sans dissimuler ses préférences et ménager ses critiques, il donne son opinion sur leur pensée philosophique.

Etude sur la genèse de l'expérience de l'Association internationale des travailleurs (1864-1878), connue sous le nom de première Internationale. Cette tentative d'organisation fraternelle des travailleurs décidés à inventer l'avenir contre les rivalités des gouvernements nationaux et un capitalisme déjà mondialisé est analysée pour fournir des enseignements sur les combats à mener aujourd'hui.

Cette étude, consacrée à la période qui s'étend de l'occupation allemande à la guerre civile en Grèce, s'attache à montrer que la Deuxième Guerre mondiale fut le théâtre de rapports de force complexes et du combat des trois grands Alliés pour se partager le monde sans prendre en compte le droit des peuples. Elle témoigne en ce sens des luttes et aspirations du peuple grec.

En s'appuyant sur des travaux récents, les auteurs analysent l'historiographie du Directoire et livrent un récit circonstancié. Ils estiment que cette période éclaire la République actuelle. Selon eux c'est dans le procès de l'égalité et des excès de la Révolution que s'élabore ce qui reste la forme dominante de la vie politique française : une république sans démocratie. ©Electre 2018

Du gouvernement des experts à l'état d'exception, de la démocratie immunitaire à la hantise du complot, de la distance physique imposée au contrôle électronique des corps : le virus a changé nos existences sans que l'on sache encore ce qui en restera à l'avenir. Ce qui est sûr, c'est qu'il a révélé la façon dont la logique immunitaire exclut les plus pauvres, les plus vulnérables. Ainsi, le virus et les modalités inventées pour le combattre ont mis en évidence la cruauté du capitalisme. Pour s'en sortir, il faudra rien de moins que l'invention d'un nouveau mode d'exister en commun. En philosophe, Donatella Di Cesare tire les leçons des méfaits du virus souverain, qui ignore les frontières et bouscule notre ordinaire façon de penser.

La tradition veut que les juifs d'Afrique du Nord, comme tous ceux de la diaspora, descendent des juifs de Judée exilés après la destruction du temple de Jérusalem en 70 ap. J.C. Le livre de Julien Cohen-Lacassagne bouleverse cette idée reçue : ce n'est pas un peuple en errance qui a traversé les mers, mais une idée, animée d'une puissante dynamique missionnaire : celle du monothéisme. C'est dans les bagages des Phéniciens que le judaïsme a gagné Carthage, avant d'être adopté par des tribus berbères et de s'étendre dans l'arrière-pays. Résistant à l'expansion chrétienne, puis à celle de l'Islam, ces Maghrébins juifs ont marqué durablement les sociétés nord-africaines et contribué à une authentique civilisation judéo-musulmane partageant une langue, une culture et un même substrat religieux. La colonisation a bouleversé cet héritage, que Cohen-Lacassagne restitue brillamment contre « la tentation d'écrire une histoire juive isolée de celle du reste du monde ».

34 ans… non… si je compte la fac, 5 ans de plus… et le secondaire, 7 ans… et l'école, 5 ans… et la maternelle : + 2… 53 ans que, élève, étudiante, enseignante, je suis dans l'Éducation nationale. De la disparition de l'estrade à l'arrivée du numérique, des concours aux cantines, des mutations insidieuses aux réformes à marche forcée, ce livre tente une traversée de l'institution — sans se retenir d'en rire, et en tâchant de ne pas trop en pleurer.

Paris n'est plus ce qu'il était : oui, c'est vrai, et heureusement ! Que ne dirait-on pas s'il était resté comme au temps où Diderot allait chaque soir rêver sur son banc au Palais-Royal ? Paris est un organisme vivant qui change sans cesse depuis lors et même avant, en mal ici, en bien ailleurs. Ce livre est une incitation à ouvrir les yeux, à tendre l'oreille pour percevoir le tumulte de cette capitale indomptable, du périphérique à la place Vendôme, du marché d'Aligre au marché de Belleville, du tabac au zinc, de Balzac à Sartre – Paris, tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change.