Dans ce livre IV, consacré comme le livre III à la nature qui est créée et qui ne crée pas, Jean Scot poursuit son herméneutique de la Genèse en décryptant le récit du sixième jour de la Création, et esquisse une anthropogenèse idéaliste.

Le noyau dur de ce livre III est constitué par un long "traité du néant" dans lequel Erigène traite méthodiquement de la création du monde à partir du néant. Il s'attaque prioritairement à l'antinomie théologique, qui consiste à parler d'une création éternelle et d'une éternité crée de tous les existants dans le Verbe.

C'est entre 864-866 que cet irlandais de Paris (810-870), premier traducteur latin de Grégoire de Nysse, Denys l'Aéropagite et Maxime le Confesseur, composa cette épopée métaphysique dont on propose ici le premier volume d'une première traduction française intégrale. La critique contemporaine a souligné les affinités de l'auteur avec le néo-platonisme de Proclus.

La réflexion du théologien néoplatonicien irlandais autour des rapports de Dieu et de la nature.