Sur une plage d'été bondée, une tempête d'une rare violence se lève, soulevant le sable et faisant fuir les vacanciers paniqués. Tandis que le ciel se déchaîne, les êtres poursuivent leurs petites intrigues mais, dépassés, communiquent et perçoivent comme jamais.

L'histoire des habitants d'une rue délimitée par deux carrefours. Sur l'un, un homme regarde passer les voitures et a l'air de venir de très loin. Il est appelé l'Abyssinien. Sur l'autre carrefour se trouve un magasin, épicerie où se croisent les habitants : un couple de vieux qui s'aiment depuis toujours, un couple de jeunes qui sort rarement, un solitaire, une vieille très bizarre.

Un homme seul chez lui observe : la rue, les toits, tout ce qui s'offre à sa vue. Il se voit vivre, aussi. Au point que plus rien n'est ordinaire dans son existence pourtant bien banale. Un soir, à force de guetter, il aperçoit le reflet d'une fenêtre qui s'allume au-dessus de chez lui. Une femme ' Cette présence silencieuse va progressivement le hanter. Et l'homme abandonne tout : santé, travail, amour, en captant la proie pour l'ombre. Dans ce roman, Jean-Philippe Domecq mène une expérience métaphysique où jubilation d'écriture et redoutable humour s'associent pour une étrange et fondamentale interrogation sur la condition humaine.